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Aide pour PACES en détresse

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14 février 2012

Physiologie du neurone - Principes de bioélectricité

 

Physiologie du neurone - Principes de bioélectricité

 

I / Mise en évidence

 

Avec une micro-pipette de verre :

  • mis en place par Ling et Gerard

  • PIC

  • on envoie le signal électrique sur un oscilloscope ou un ordinateur

  • on observe :

    • que lorsque l'électrode est hors de la cellule : 0V de différence

    • une brutale déflexion dans les valeurs négatives de l'ordre de -70 à -80 mV (il s'agit du potentiel de repos = PR)

 

D'autre cellules sont qualifiée d’excitable et sont capable de faire varier le potentiel de façon variable pendant une durée variable, à la suite d'un stimulation, voire même d'inverser le potentiel. Mais toujours de façon transitoire.

 

Lorsque qu'on assiste à un éloignement du voltage par rapport au 0, le potentiel augmente (même si négatif). On parle d'hyperpolarisation.

 

Dépolarisation = vers le 0

 

Les molécules responsables de ces phénomènes n'ont été découvertes que tardivement.

 

Canaux ioniques :

  • forment un puits à travers les parois cellulaires

  • fonctionnent comme une enzymes

  • s'ouvrent, se ferment

  • très dynamiques

 

II / Excitabilité

 

PIC

 

Le potentiel de repos d'une cellule excitable. La stimulation engendre une dépolarisation d'un certain type. Ce phénomène a pour effet d'atteindre un niveau caractéristique de chaque cellule. Puis, repolarisation (chute du potentiel).

 

Avant la dépolarisation on a un pré potentiel.

 

Le potentiel de repos résulte du déséquilibre des concentration en K+ (peu concentré dans le plasma). Sortie permanente de potassium de la cellule (K++++++) vers le plasma (K+). Mais on a toujours autant de charges positives que négatives. Les acides aminés portent de nombreuses charges négatives, on libère donc des charges négatives des protéines lors de la sortie des K+ de la cellule.

 

La dépolarisation est due à l'entrée rapide et transitoire d'ions sodium qui sont beaucoup plus concentrés à l'extérieur qu'à l'intérieur (rush pendant une demi milliseconde).

 

La repolarisation est induite par l'ion potassium. Le courent d'ions potassium s'intensifie, puis rejoint sa valeur de repos (mais ne devient pas nul, les canaux restent ouverts). En intensifiant, il donne une valeur négative pour la repolarisation.

 

On a l’existence de ponts : grosses protéines, enzymes. Ces enzymes on besoin d'énergie, donc d'ATP ici. Le sodium va être expulsé de façon active (ex : Na/K ATPase.

 

Le calcium va de même avoir besoin de mécanismes pour pouvoir sortir de la cellule contre son gradient de concentration : la Ca2+ ATPase.

 

Il existe aussi des échangeurs. Le sodium est utilisé comme énergie électrochimique. Avec le célèbre échangeur calcium-sodium. Ça ne consomme pas d'ATP. Mais le bilan de leur fonction va être une consommation d'ATP. En conséquence, un neurone sans glucose meurt.

 

Autre notion importante : une cellule au repos a pût produire un potentiel. Mais si les canaux sont déjà ouvert ce ne sera plus le cas. Le potentiel d'action est dit tout ou rien, il se déclenche à 100% ou pas du tout. On parle d'une période réfractaire absolue pendant la dépolarisation et le début de la repolarisation. En fin de repolarisation on a une période réfractaire relative.

 

La durée de période réfractaire va déterminer la fréquence maximale à laquelle va fonctionner un organe. On appel la période réfractaire également période de récupération fonctionnelle (ERP = effectile refractory period).

 

III / Variabilité des potentiels d'action

 

Toutes les cellules ont au départ un potentiel de repos.

 

Historique rapide :

  • il y a 1,5 milliard d'années : apparition de cellules avec une faible excitabilité principalement due aux échanges d'un ion

    • les mers étaient riches en chlorure de potassium ! (et pas de sodium)

  • 800 à 900 millions d'année après : cellules similaire à nos cellules musculaires lisses :

    • variation un peu plus lentes (quelques secondes), répétitives du potentiel avec des entrée d'ion calcium

  • première cellules striées (attention : pas squelettique) à potentiel d'action rapide

    • dépolarisation due à l'ion sodium avec la phase lente : plateau de dépolarisation (200ms) caractéristique du cœur

    • repolarisation due au potassium

  • puis suppression due plateau → cellules musculaires squelettiques (10 ms)

  • 1 ms chez les neurones (jusqu'à 500 Hz dans le cerveau!!!)

  • PIC facultative

 

IV / Structure moléculaire des canaux

 

1,5 milliard d'année :

  • PIC

  • une oxydase :

    • structure élémentaire

    • ex : si on met 4 stylo les un contre les autres en « rond » on a un trou au milieu

 

Puis :

  • alliance entre deux structures (unitaires et monomériques)

    • formation du filtre de sélectivité

  • ajout de 4 domaines transmembranaires

    • 4 * 1 ou 2 * 2 ?

    • domaine intramembranaire chargé négativement = détecteur de voltage sur le segment 4

    • à la base du segment 6 : porte (pour les canaux ioniques les plus élaborés)

    • segment 6 = sous-unité α

  • x4 sous-unités α :

    • 4 filtres de sélectivités mis en « commun »

 

Les canaux sodiques et calciques sont fabriqués selon le même modèle :

  • avec α1, α2, α3 et α4

  • mais dans les canaux potassique : liaisons non covalente, extrémité C-terminale pour chacune qui forme une grosse boule qui contribue à la fermeture du canal = principe de Bowl and Chain

  • x5 → récepteur à l'acétylcholine

 

V / Généralisation et classification

 

On a des canaux qui servent à des fonctions extrêmement différentes. Mais tous laissent passer un ion donnés.

 

Ils varient par :

  • le type d'ions :

    • sodium → canaux sodiques

    • calcium → canaux calciques

    • potassium → canaux potassiques

    • chlore → canaux chlore

  • le type de déclenchement :

    • voltage → canaux voltage dépendants

    • molécule signale → canaux récepteur dépendants

    • étirement (contrainte de compression ou d'extension) (détermine la pression circulatoire, la sensibilité au toucher)

  • la localisation :

    • tissu, organe (cardiaque, nerveux, musculaire, …)

    • subcellulaire (membrane, noyau, réticulum, mitochondrie)

      • ce ne sont pas les mêmes canaux selon les endroits !

  • la génomique :

    • i

    • protéine

    • gène

    • ex : le canal sodique (i(Na)), protéine : Nav1.5, gène SNC5

    • ex : le canal calcique (i(Ca)), protéine : Cav1.2, gène CACNA

    • le changement d'un acide aminé suffit à modifier le fonctionnement d'un canal

    • canalopathies possibles

 

Transporteurs d'ions et échangeurs :

  • PIC facultative

  • les sous unités α de ces transporteurs et échangeurs contenant un nombre de domaines transmembranaire supérieur ou égal à 6

  • classement en fonction :

    • du substrat :

      • des ions : (ex : ions Na+, K+, Ca2+)

      • métabolites

    • de l'énergie :

      • ATP

      • Na+

    • localisation :

      • comme les canaux

    • direction du transport :

      • uniport : une seule chose

      • antiport :deux chose dans des directions différentes

      • symport : deux choses dans la même direction

    • génomique :

      • canaux

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11 février 2012

L'addictologie

 

L'addictologie

 

Introduction :

  • les addictions : un large spectre (il est même de plus en plus large!)

  • les récentes données montrent que l'on peut aborder l'ensemble des addictions avec une approche commune

  • en addictologie, les concepts viennent d'être redéfinis, en particulier pour prendre en compte les stades précoces

  • les mécanisme neurobiologiques sont de plus en plus claires

 

L'addiction :

  • comportement

  • conduite

  • trouble du comportement

  • on s'intéresse de plus en plus au stade précoce pour comprendre l'origine de l'addiction

 

Nouveaux concepts et connaissances neurobiologiques :

  • facteurs de vulnérabilité individuelle

  • facteurs environnementaux

  • usage à risque, usage nocif = états précoces de l'addiction

  • (voix dopaminergiques : recherche de sensations, dérèglement des voies du plaisir, besoins, souffrance)

  • Dépendance

 

Évolution des concepts :

  • esclavage

  • addiction

  • dépendance

  • pratiques additives : abus et dépendance

 

Addiction : étymologie

  • le terme addiction : étymologie latiniste, ad-dicere « dire à » : les esclaves (sans nom) était « dit à » leur Paters familias (droit romain)

  • au Moyen Âge, on trouve le contexte juridique : « être indiqué » = « esclave pour dette » : un débiteur qui ne pouvait pas rembourser sa dette devait payer son créancier par son travail, contrainte par le corps

  • dans les pays anglo-saxons, le mot addiction est d'abord utilisé pour désigner les pharmacodépendances (« drug addict »)

  • puis, il est intégré dans le langage populaire dans d'autres dépendances (exemple : « sex addict »)

  • en France, il est employé depuis 20 ans : il désigne le large cadre des conduites pathologiques de dépendance

  • devenu populaire (avec une certaine ambiguïté), les psychiatres anglophones préfèrent désormais utiliser la notion de « dépendance » plutôt que le thème « addiction »

  • le mot addiction est retiré du DSM-IV (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) au profit du terme dépendance

 

Addictologie : quelques définitions :

  • selon le Petit Larousse :

    • addiction : nom féminin, rare. conduite additive ; toxicomanie

    • additif, ive : adjectif médical, relatif à l'addiction

    • conduite additive : comportement répétitif plus ou moins incoercible et nuisible pour la santé (toxicomanie, alcoolisme, tabagisme, boulimie, anorexie)

  • selon Serge Tribolet :

    • « relation de dépendance à une substance, particulièrement aliénante (drogues, alcool) mais aussi dépendance à un comportement ou une situation (boulimie, kleptomanie, etc.), et parfois dépendance à une relation affective »

  • selon Wikipédia :

    • « l'addiction est, au sens courant, une dépendance à une drogue »

    • « au sens phénoménologique, c'est une conduite qui repose sur une envie répétée et irrépressible, en dépit de la motivation et des efforts du sujet pour s'y soustraire »

    • « le sujet se livre à des addictions malgré la conscience aiguë qu'il a le plus souvent d'abus et de perte de sa liberté d'action, ou de leur éventualité »

 

Addictions : critères de Goodman, 1990 :

  • le concept d'addiction selon Goodman :

    • concept général d'addiction proposé par le docteur Goodman

    • publié en 1990 dans le British journal of Addiction

    • sur le modèle du DSM III-R

    • concept qui porte sur la dépendance aux substances psychoactives et sur le jeu pathologique

  • définition de l'addiction selon Goodman :

    • addiction : « un processus par lequel un comportement, qui peut fonctionner à la fois pour produire du plaisir et pour soulager un malaise intérieur, est utilisé sous un mode caractérisé par :

      • l'échec répété dans le contrôle de ce comportement (impuissance)

      • la persistance de ce comportement en dépit des conséquences négatives significatives (défaut de gestion) »

  • trouble additif : critères de Goodman :

    • impossibilité de résister à l'impulsion d'entreprendre un comportement spécifique

    • sentiment de tension qui augmente avant de débuter le comportement

    • sentiment de plaisir ou de soulagement en entreprenant le comportement

    • sentiment de perte de contrôle pendant la réalisation du comportement

    • avec au moins cinq des items suivants :

      • fréquentes préoccupations liées aux comportement ou aux activités préparatoires à sa réalisation

      • intensité et durée du comportement plus importantes que souhaitées à l'origine

      • efforts répétés pour diminuer, contrôler, ou arrêter le comportement

      • importante perte de temps passé à préparer et réaliser le comportement

      • réalisation du comportement malgré des obligations (sociales, domestiques, académiques…)

      • réduction ou abandon d'importantes activités sociales, occupationnelles ou de loisirs en raison du comportement

      • poursuite du comportement malgré la connaissance des effets négatifs (problèmes sociaux, psychologiques, physiques,…)

      • tolérance : besoin d'augmenter l'intensité ou la fréquence des comportements pour obtenir le même effet désiré (ou un effet diminué si le comportement est poursuivi à la même intensité)

      • agitation/irritabilité si le comportement ne pas être poursuivi

    • certains symptômes du trouble ont persistés plus d'un moi, ou sont survenus de façons répétée sur une période prolongée

 

Le concept de « pratiques additives » :

  • addiction… évolution des pensées :

    • avant, séparation de l'alcoolisme, du tabagisme, de la toxicomanie

    • désormais : concept plus général sur les pratiques additives

  • intérêt du concept de « pratiques additives » :

    • concept plus global

    • qui permet d'intégrer les troubles liés à l'abus et à la dépendance

    • assimile tous les consommateurs (substances illicites et licites)

    • diminution de la stigmation : ce concept ne prend pas en compte les stigmates de l'addictologie (« alcoolisme », « toxicomanie »)

    • prendre en compte les « addictions sans drogues » (similitudes comportementales) :

      • jeux pathologique

      • (?) : anorexie-boulimie, addiction au travail, jeu pathologique, achats compulsifs

    • PA : consommation + comportement addictif : « tout utilisateur d'alcool ou de stupéfiants, même chronique, ne présente pas de comportement additif si l'on ne retrouve pas cette avidité, cette répétition et cette impossibilité à lutter contre la dépendance »

 

A déontologie : trois grands types de comportement :

  • comportement additif :

    • de façon simple, on retrouve dans le comportement additif :

      • l'avidité

      • la répétition

  • « ce qui signe l'addiction, ce n'est pas le produit en lui-même, mais l'utilisation qu'en fait le sujet »

      • l'impossibilité de lutter contre la dépendance

  • consommation de substances psychoactives (SPA) :

    • les trois grands types de comportement :

      • l'usage

      • l'abus (usage nocif)

      • la dépendance

  • l'usage… :

    • n'est pas considéré comme pathologique

    • certaines formes d'usage comportent des risques = « usage à risque »

    • 2 risques :

      • situationnel (exemple : conduite automobile)

      • quantitatif (exemple : alcool) = consommation régulière excessive

    • remarque : dans l'usage, même à risque, il n'y a pas de dommages (sinon abus)

  • l'abus (ou usage nocif) :

    • l'abus (DSM-IV) est la concrétisation des dommages liés à la prise de risques

    • se différencie de l'usage car :

      • il est responsable de dommages physiques, psychiques, et sociaux

      • il nécessite des soins (on n'est plus dans la prévention)

    • maladie ? (état réversible → pas encore de dépendance)… plutôt un « trouble »

    • DSM-IV-TR : critères de l'abus d'une substance :

      • mode d'utilisation inadéquat d'une substance conduisant à une altération du fonctionnement ou une souffrance, cliniquement significative, caractérisé par au moins un items au cours d'une période de 12 mois :

        • utilisation répétée d'une substance conduisant à l'incapacité de remplir des obligations majeures, au travail, à l'école, ou à la maison (exemple : absences répétées)

        • utilisation répétée d'une substance dans des situations où cela est physiquement dangereux (exemple : conduite automobile)

        • problèmes judiciaires répétés liés à l'utilisation d'une substance (exemple : arrestation)

        • utilisation de la substance malgré des problèmes interpersonnels ou sociaux causés par les effets de la substance (exemple : disputes avec le conjoint)

  • la dépendance…

    • « l'impossibilité de s'abstenir de consommer » (Fouquet)

    • dépendance psychique : besoin de retrouver les sensations («craving») et éviter les sensations de malaises psychiques (« sevrage psychique »)

    • dépendance physique : besoin irrésistible de consommer une substance psychoactive pour éviter un syndrome de manque (symptômes physiques) et l'apparition d'une tolérance (augmentation)

    • DSM-IV-TR : critères de dépendance à une substance :

      • mode utilisation inadapté d'une substance conduisant à une altération du fonctionnement ou une souffrance, cliniquement significative, caractérisé par au moins 3 items au cours d'une période de 12 mois :

        • tolérance (augmentation des quantités)

        • sevrage (symptômes de sevrage caractéristique de la substance)

        • substance prise en quantité ou sur une durée plus importante que prévu

        • désir persistant ou effort infructueux pour diminuer la consommation de la substance

        • beaucoup de temps passé (pour obtenir ou utiliser la substance, ou récupérer des effets de la substance)

        • activités sociales, professionnelles ou de loisirs abandonnées ou réduites à cause de l'utilisation de la substance

        • poursuite de l'utilisation de la substance malgré les problèmes psychologiques ou physiques causés par la substance

 

Comprendre les passages :

  • usage

    • tous n'évolueront pas vers la dépendance

    • rapidité variable dans le passage à la dépendance

  • usage à risque

    • susceptible d'entraîner des dommages → prévention

  • usage nocif (CIM 10), abus (DSM-IV)

    • concrétisation des dommages liés à la prise de risque (dommages physiques, psychiques, ou sociaux) → soins

  • dépendance

    • facteurs de vulnérabilité à la dépendance

    • facteurs environnementaux, d'entraînement

 

Définition : en résumé :

  • en résumé, l'addiction se caractérise par (Reynaud M. quelques éléments pour une approche commune des addictions, In : traité d'addictologie, 2006) :

    • l'impossibilité répétée de contrôler un comportement

    • la poursuite du comportement en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives

  • actuellement, au sein de la pratique additive, la communauté scientifique individualise, trois types de comportement :

    • l'usage

    • l'abus

    • la dépendance

 

« ce qui signe l'addiction, ce n'est pas le produit en lui-même, mais l'utilisation qu'en fait le sujet »

 

 

11 février 2012

Les grands systèmes d'information et de régulation de l'organisme

 

Les grands systèmes d'information et de régulation de l'organisme :

places respectives du système nerveux et du système endocrinien 

I / Introduction générale sur les systèmes de contrôle et de régulation

 

A / Système nerveux

 

Transmission de l'information soit de la périphérie du cerveau (voie afférente ou efférente), soit des muscles et organes. Véhicule une information unique. Spécificité : trajet ou canal utilisé. Information ciblée.

 

Un point de départ → un fil → un point d'arrivée

 

B / Systèmes hormonaux (et autres communications chimiques)

 

Apport d'information dû à la nature chimique du signal à un tissu cible.

 

Par le sang, la nature chimique du messager libéré qui correspond à un récepteur spécifique qui reconnaît le messager chimique.

 

(C / Système immunitaire)

 

pas du domaine de la physiologie, mais faisant partie de la communication chimique.

 

II / Communication chimique

 

1 / Signal chimique

 

Sécrétions exocrines : produites par les cellules et se déplacent à l'extérieur (exemple : sueurs, urine, sécrétions digestives,…).

 

Sécrétions endocrines : ce sont les hormones ainsi que d'autres composants qui sont déversés dans le milieux intérieur et qui diffusent.

 

La sécrétine est découverte par Bayliss et Starling en 1902.

Le mot « hormone » et créé par Hardyen en 1905 (du grec « hormaô » : j'exite).

 

Une hormone est un messager chimique sécrété par des cellules définies regroupées en un tissu anatomiquement différencié appelé glande endocrine et qui est déversé dans le milieu intérieur et transporté par le sang jusqu'à un tissu cible sur lequel ce messager exerce des effets physiologiques précis.

 

2 / Notion de neurosécrétion

 

Le cerveau est la première glande endocrine de l'organisme.

La neurosécrétion peut-être endocrine, paracrine, ou autocrine.

 

Les neurosécrétions :

  • neuro-transmetteur (→ synapse)

  • « neuromodulateur » (paracrine)

  • neuro-hormone (endocrine)

 

III/ Interaction entre système nerveux et systèmes hormonaux

 

1 / De la périphérie vers le système nerveux central (notion de barrière hémato-encéphalique)

 

Notion de barrière hémato-encéphalique :

  • à la fin du XIXe siècle : Ehrilch (iv)

  • puis en 1913 : Goldmann(icv)

  • colorants vitaux ...

 

A / Localisation de l'hypophyse

 

La communication chimique est difficile due à la présence de la barrière hémato-encéphalique.

 

À la fin du XIXe siècle : Ehrilch (iv) puis en 1913 : Goldmann(icv) découvrent les colorants vitaux :

  • le bleu de méthylène : qui colore en général les cellules de périphérie mais pas le cerveau, et qui dans le liquide céphalo-rachidien colore le cerveau mais pas les cellules de périphérie.

  • => présence de cellules interposant aux échanges : trois composantes

  • une restriction sélective

  • pour limiter la restriction pour les échanges : on a une zone spécifique très limitée (sorte de trou dans la barrière) entre le cerveau et la périphérie : région hypothalamo- hypophysaire.

  • les cellules gliales :

    • assurent un isolement complet des neurones

  • cavités (ventricules) rempli de liquide céphalo-rachidien ta^pissées de cellule épendymaires → protection

  • trajets possibles :

    • traverser les cellules épithéliales

    • transiter à travers le LCR

    • permettent de voire les différentes composantes de la BHE

 

B/ Du système nerveux central vers la périphérie

 

A = barrière hémato-encéphalique = cellules endothéliales + gliales

B = barrière hémo-méningée = cellules endothéliales + épendymaires

C = barrière méningo-encéphalique = cellules épendymaires + gliales

 

Exemples de communication nerveuse :

  • nerf vague : stimulation directe de la sécrétion d'insuline par les cellules beta des îlots de Langerhans

  • nerfs orthosympathiques : stimulation directe de la sécrétion d'adrénaline par les cellules des glandes médullosurrénales

  • existe-t-il une possibilité de communication chimique ?

    • Oui = communication du type neurocrine => neuro-hormones /neuroendocrinologie

 

III / Organisation anatomique de la région et hypothalamo-hypophysaire

 

Exemple de communication nerveuse :

  • nerf vague >>> stimulation directe de la sécrétion d'insuline par les ellules beta des îlots de Langerhans

  • nerfs orthosympathiques >>> stimulation directe de la sécrétion d'adrénaline par les cellules des glandes médullosurénales

  • existe-t-il une possibilité de communication chimique ?

    • Oui → communication du type neurocrine

    • neurohormones/neuroendocrinologie

 

1/ Localisation de l'hypophyse

 

 

Située dans la lâche sphénoïadale, à proximité du troisième ventricule (cerveau végétatif). La vie de relation demande une masse bien supérieure à la vie végétative.

 

2 / Structure de l'hypophyse

Elle se compose en deux parties :

  • en avant : l'antéhypophyse = adénohypophyse :

    • d'origine ectoblastique

    • différents types cellulaires

    • pas de connexion nerveuse avec le cerveau

    • connexion vasculaire

    • en vert sur l'image

  • en arrière : post hypophyse = neurohypophyse :

    • terminaisons axonales des neurones

    • en rouge sur l'image

 

Chiasma = croisement, chiasma optique = croisement des nerfs optiques vers la tige hypophysaire (= nerf constitué d'axones) → Posthypophyse

 

3 / Rapports avec l'hypothalamus

 

Paraventriculaire = à côté du ventricule, qui donne les axones, termine dans la posthypophyse.

 

La barrière hémato-encéphalique est entre la masse cérébrale et la neurohypophyse.

 

4 / Vascularisation : le système porte hypothalamo- hypophysaire

 

Un système porte correspond à un double réseau capillaire en série. Il existe plusieurs systèmes portes :

  • hépatique (intestin + foi)

  • hypothalamo-hypophysaire (permet de transmettre des hormone de l'hypothalamus à l'anté-hypophyse)

 

Dont le rôle physiologique et d'enrichir le sang en molécules chimiques nutritionnelles ou informatives. Ces molécules étant captées par le premier réseau et rendues vers le deuxième.

 

 

IV / Mise en évidence du rôle endocrine de l'hypophyse

 

1 / Ablation = hypophysectomie (syndrome de Sheenan)

 

On enlève l'hypophyse, on observe ce qu'il se passe, on regreffe hypophyse. Si on la regreffe assez rapidement les cellules survivent, la glande reprend sa fonction normale, mais suppression des connexions nerveuses.

 

Syndrome Sheenan : on a une nécrose ischémique (absence de vascularisation) de l'hypophyse lors d'hémorragie importante lors d'accouchement auparavant.

 

L'ablation de l'hypophyse entraîne :

  • une diminution de la fonction thyroïdienne (involution thyroïde)

  • une diminution des fonctions gonadiques

  • absence de la montée laiteuse ou de l'éjection lactée

  • insuffisance surrénale (mais cortico-surrénalienne)

  • trouble de la croissance

  • peau : dépigmentation (syndrome de Sheehan : 1938)

  • rein : diabète insipide transitoire (augmentation du volume des urines, mais différent du diabète sucré, c'est une simple augmentation d'eau libre dans les urines)

  • moindre contraction de l'utérus

  • chez le jeune en croissance : trouble de la croissance → nanisme harmonieux

 

Lobe antérieur

thyroïde

TSH

Thyréostimuline = Thyreo-Stimulating-Hormon

T3/T4 : métabolisme

foie

GH

Hormone Somatotrope = Growth Hormon

Somato-médines : croissance

gonades

FSH

 

LH

Folliculostimuline = Follicle-Stimulating-Hormon + Luéostimuline = Lutéinizing Hormon

Hormones sexuelles : reproduction

surrénales

ACTH

Adreno-Cortico-Trophin-Hormon

Corticoïdes : métabolisme

sein

Prolactine

Prolactine

Lait

Lobe postérieur

rein

ADH = Ocytocine

Hormone Anti-Diurétique = Vasopressine + Ocytocine (vasopressine-ocytocine)

 

utérus

 

 

 

 

2 / Administration d'extraits hypophysaires

 

Injection en intraveineuse seulement → efficace, correction des troubles.

 

C'est la preuve de la sécrétion de messagers chimiques par l'hypophyse qui est remédiée par l'administration d'extraits hypophysaires.

 

 

Lobe antérieur

thyroïde

TSH

Thyréostimuline = Thyreo-Stimulating-Hormon

T3/T4 : métabolisme

foie

GH

Hormone Somatotrope = Growth Hormon

Somato-médines : croissance

gonades

FSH

 

LH

Folliculostimuline = Follicle-Stimulating-Hormon + Lutéostimuline = hormone luthéinisante = Lutéinizing Hormon

Hormones sexuelles : reproduction

surrénales

ACTH

Hormone (adréno)corticotrope = Adreno-Cortico-Trophin-Hormon

Corticoïdes : métabolisme

sein

Prolactine

Prolactine

Lait

Lobe postérieur

rein

ADH

Hormone Anti-Diurétique = Vasopressine

Eau : anti-diurèse

utérus

Ocytocine

Ocytocine = vasopressine-ocytocine

Contraction des muscles lisses : explultion

 

Quelles hormones ?

  • Les hormones périphériques

  • Anté-hypophysaires

    • Post-hypophysaires

 

En cas de troubles de l'ADH et/ou Ocytocine : on a de 25 à 40 l de miction par jour, au lieu de 2 l.

La structure est très proche pour ces deux hormones : peptide de neuf aminoacides ne différant que d'un aminoacide.

 

3 / Inefficacité de la greffe (sauf in situ)

 

Ablation expérimentale suivie de greffe.

 

V / Contrôle hypothalamique de l'activité hypophysaire

 

1/ Destruction de l'hypothalamus

 

L'hypothalamus qui est situé juste au dessus exerce une action de contrôle sur l'hypophyse. On observe que des destruction de l'hypothalamus peuvent entrainer toutes sortes de troubles (de la diminution de production d'hormones hypophysaires, une involution de l'hypophyse ... jusqu'à la mort).

 

La destruction de l'hypothalamus entraine :

  • une involution de l'antéhypophyse

  • une involution des fonctions endocrines périphériques contrôlée par l'hypophyse

  • dans certaines conditions d'imprégnation hormonale une galactorrhée

  • un diabète insipide permanent

  • des dissociations sont possibles (en général)

 

2/ Pathologies

 

L'hypothalamus contrôle l'activité de l'hypophyse par les neurohormones => besoin de proximité entre l'hypothalamus et l'hypophyse.

 

TRH : Thyrotrophin Releasing Hormon (tri-peptide : histidine, proline, acide glutamique).

 

VI / Synthèse : les hormones hypophysaires et le contrôle hypothalamique

 

TRH :

  • première neuro-hormone identifiée dans les années 1960 par Roger Guillemain

  • tri-peptide : histidine-proline-acide glutamique

 

Les hormones hypothalamiques :

  • TRH : Thyreotropin Releasing Hormon

  • Somatostatine

  • Somatolibérine

  • Gonadotrophin Releasing Hormon (GnRH) (LH-RH)

  • Corticotrophin Releasing Hormon (CRH)

  • dopamine

 

La somatostatine et la somatolibérine étant des hormones de croissance.

 

Les hormones post-hypophysaires :

  • Hormone Anti-Diurétique ou Vasopressine (ADH)

  • Ocytocine (vasopressine-ocytocine)

 

VII / Régulation par feed-backs négatifs et/ou positifs : le cycle ovarien

 

A/ premier feed-back (FB) négatif central :

 

L'augmentation de l'oestradiol au début du cycle rétroagit sur l'hypophyse et freine ses sécrétions, expliquant la diminution du taux de FSH aux 6e - 12e jour du cycle.

 

B/ premier feed-back positif périphérique :

 

À la périphérie, l'oestradiol (E2) augmente l'efficacité de FSH sur la croissance folliculaire en stimulant la multiplication des cellules de la granulosa. La granulosa produisant elle-même de l'oestradiol.

 

C/ deuxième feed-back positif périphérique :

 

FSH stimule l'augmentation du nombre de récepteurs à LH des cellules de la granulosa, stimulant ainsi la production périphérique d'oestrogène (E2).

 

D/ troisième feed-back positif central :

 

Quand le taux circulant d'E2 dépasse un certain seuil, l'effet central de E2 s'inverse et stimule au lieu d'inhiber la sécrétion hypophysaires de FSH et surtout de LH (expliquant le pic de LH) probablement par augmentation de la sensibilité des cellules hypophysaires à GnRH, ou par stimulation de la production de GnRH par l'hypothalamus.

 

E/ deuxième feed-back négatif central :

 

Dans la seconde moitié du siècle, la transformation du follicule en corps jaune (après l'ovulation à partir des cellules de la granulosa et sous l'action de LH) permet la production de progestérone (et de E2) qui va exercer un effet de freination sur l'hypophyse (d'où la baisse de la sécrétion de FSH et LH).

 

F/ quatrième feed-back positif périphérique :

 

E2 augmente la production de progestérone pas les cellules du corps jaune sous l'influence de LH dont le nombre de récepteurs est augmenté par cette hormone (E2).

 

VIII/ Métabolisme hormonal

 

1/ Classification des hormones

 

Les hormones dérivées d'aminoacides :

  • catécholamines (adrénaline …)

  • hormones thyroïdiennes

  • (sérotonine / dopamine)

 

Les hormones peptidiques :

  • TRH (3 acides aminés)

  • ocytocine (9 acides aminés)

 

Les hormones protéiques :

  • insuline

  • GH / LH / FSH / …

 

Les hormones stéroïdes :

  • hormones sexuelles

  • cortisol / aldostérone

  • vitamine D3

 

Les hormones peuvent provenir de 1 à plus de 190 acides aminés.

 

B/ Biosynthèse

 

3/ Stockage

 

En général pas de stockage d'hormones, juste un stockage des pré-hormones, sauf pour la thyroïde.

 

4/ Sécrétion

 

Par pinocytose inversée émiocytose.

 

5/ Transport

 

En général, les hormones ne sont pas dans le sang à l'état libre mais liées à des protéines vectrices :

  • non spécifiques : l'albumine

  • spécifiques :TBPA / TBG

 

Selon la loi d'action de masse :

[H lib] + [P.Vectr] → ← [H – P.V]

forme libre = forme active

 

6/ Inactivation

 

La clairance métabolique exprime le volume de plasma théoriquement totalement épuré de l'hormone active par unité de temps (c'est une notion théorique car on n'a jamais du plasma totalement épuré de l'hormone).

 

Marquage d'une hormone → Courbe → Temps d'homogénéisation → Catabolisme → Décroissance = élimination de l'hormone de façon exponentielle.

 

At = Ao * exp(-kT)

 

At : concentration sanguine

 

Notion de pool hormonal : volume (ou espace) de distribution = (quantité de traceur injecté) / (concentration du traceur dans l'espace)

 

Pool total = espace de distribution * [hormone endogène]

 

7/ Dosages hormonaux

 

Dosage biochimique : on mesure un par un les marqueurs mais ils ne se lient pas uniquement à la molécule d'hormone active. Le marqueur 2 mesure uniquement le dosage de la molécule active. Le marqueur 1 mesure les molécules (ou parties) inactives. Les dosages biochimiques dépendent de la technique employée dont il faut connaître les limites.

 

Dosage physiologique/biologique : consiste à doser l'activité effectuée par l'hormone dans le prélevement. Il faut préalablement connaître l'effet physiologique et avoir un environnement expérimental qui permet de mesurer l'activité de l'hormone.

 

 

11 février 2012

Systèmes physiologiques de régulation et de communication

 

Systèmes physiologiques de régulation et de communication

 

La physiologie est la science des régulations et communications

 

I / Notion de constante en biologie

 

En examinant un sujet :

  • prélèvements

  • dosage

Constatation : semblable d'un individu à l'autre pour la plupart avec des limites assez restreintes

 

Les premiers physiologistes parlent de constantes qui sont observées.

 

Le travail du physiologiste :

  • combien = quantifier

  • comment = comment ces valeurs sont obtenues

  • pourquoi = à quoi ça sert

 

1 / Combien ?

 

Exemple sur un prélèvement sanguin, le glucose :

  • 1 g par litre 5,5 millimoles par litre

  • volume = 20 l

  • M(glucose) = 20 g

  • liquides extracellulaires (dont le sang)

 

Exercice musculaire de 400 W (exercice non-violent, 100 watts correspondant au repos) :

  • 1 g de glucose correspond à 17 kJ

  • mais le rendement musculaire maximum est de 40 %

  • donc 1 g de glucose correspond à 6,8 kJ d'énergie restituée

  • d'où 400 W consomment environ 3,5 g de glucose par minute

 

20 g de glucose (dans le milieu intérieur) correspondraient donc à un épuisement total du glucose en six minutes. D'où la nécessité d'un mécanisme physiologique de compensation.

 

2 / Comment ?

 

Le tube digestif correspond à une réserve d'au moins 12H en glucose.

 

Notion de taux de renouvellement :

  • définition : quantité de substance (fraction du « pool ») renouvelée, c'est-à-dire entrant et/ou sortant du compartiment, par unité de temps (c'est un débit)

  • « pool » : quantité totale de la substance étudiée qui est présente à un moment donné dans le compartiment particulier (exemple : LEC, ou le sang, ou corps entier ...).

 

3 / Pourquoi ?

 

Notion d'homéostasie (position stable) :

  • CANNON

  • De « homéo » = stable et « stase » = position

  • indissociable de celle de : milieu intérieur

 

Claude Bernard (1813 à Saint Julien – 1878 à Paris) reprises par Cannon Walter Bradford (américain, 1871-1945).

 

Notion de milieu intérieur :

  • « la fixité du milieu intérieur est la condition d'une vie libre et indépendante »

  • Claude Bernard : physiologiste français qui a montré que le raisonnement expérimental s'applique à la biologie. C'est un tournant.

    • Leçons au collège de France entre 1854 et 1857,

    • et livre posthume (1878-1879)

    • « leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et végétaux »

    • « introduction à l'étude de la médecine expérimentale » 1865, Flammarion

  • Du temps de Descartes, tout le domaine biologiste restait comme mystique, insaisissable.

  • Claude Bernard décrit le milieu intérieur comme un environnement particulier dans lequel baignent les cellules et assure leur survie : le liquide interstitiel.

  • Exemple du glucose : les cellules puisent dans le liquide interstitiel et rejettent des déchets → le milieu devant être épuré → c'est la fonction des organes physiologiques → ce qui permet le maintien de l'homéostasie.

  • Certains organes nourrissent le milieu intérieur, et d'autres le purifie.

 

Physiologie → tout ce qui permet la constance du milieu intérieur.

 

Notion d'homéostasie :

  • se définie comme la capacité de l'organisme de maintenir un état de relative stabilité des différentes composantes de son milieu intérieur malgré les changements constants du milieu externe environnant

    • « The wisdom of the body » W.B. Cannon (1932)

    • (« La sagesse du corps »)

  • l'homéostasie n'est pas statique mais traduit un équilibre dynamique caractérisé par des variations de grandeurs internes, cependant dans certaines limites (normales) au-delà desquelles la survie des cellules et de l'individu serait menacée

 

II / Notion de système

 

A/ Définition

 

Un système est un ensemble (arbitrairement défini) d'objets reliés et qui exercent une fonction définie (fonction précise).

 

Exemple : système cardio-vasculaire :

  • la fonction de circulation du sang pour irriguer les organes

  • cardio + vasculaire → 2 systèmes

  • arbitrairement défini

 

L'homme constitue lui-même un système par rapport à l'homme d'à côté. Chaque système peut être subdivisé encore et encore (cœur, myocarde, oreillettes ventricule,…). D'où le côté arbitraire.

 

On s'intéresse à la fonction de ce système.

 

B / Notion de système physiologique

 

Exemple de système physiologique (voir au-dessus). Les systèmes physiologiques sont des systèmes ouverts (communication : entrée et sortie).

 

III / Systèmes thermodynamiques fermés et équilibre : notion d'énergie libre et d'entropie

 

Un système défini clos ne présente pas d'échange d'énergie, d'eau,… Il est parfaitement isolé → ce système n'échange pas de chaleur avec sont environnement. On y plonge un cristal de soude NaOH. Le système étant donné est non homogène. La soude se dissout. Il va passer à un système homogène désordonné puisque la soude va se dispersée de façon homogène dans le système. On dit que le système à gagné en entropie.

 

=> Le système à gagné en homogénéité : il n'est plus ordonné, on a un gain d'entropie. Par rapport à la température initiale, la température a augmenté.

 

ET = EL + ΔS * T :

  • ET = énergie totale

    • toute l'énergie contenue dans le système soit sous forme transformable en une autre forme d'énergie, soit sous forme de chaleur

    • l'énergie totale caractérise toute l'énergie contenue dans le système (énergie meuble, chaleur,…)

  • EL = énergie libre

    • partie de l'énergie contenue dans le système qui peut être transformée en une autre forme d'énergie noble (dont du travail)

  • ΔS x T = entropie

    • T = température absolue (en K)

 

S'applique aux systèmes vivants.

 

Le but est d'organiser les systèmes en utilisant l'énergie noble.

 

L'entropie est une mesure du désordre au sein du système.

 

IV/ Systèmes thermodynamiques ouverts

 

En biologie les systèmes sont « ouverts », c'est-à-dire qu'ils communiquent et échangent matière et informations avec d'autres systèmes situés en amont et en aval.

 

Pourquoi et comment la glycémie reste-t-elle stable malgré les échanges permanent de glucose entre ces différents systèmes ?

 

 

A/ Fonction de transfert d'un système

 

On va essayé de comprendre ce schéma : PIC

 

1 / Notion de « boîte noire »

 

Entrées - sorties des systèmes…

 

La boîte noire correspond à un système provisoirement mystérieux, on essaie de le comprendre en quantifiant les entrées et les sorties pour déduire la loi du système.

 

Calcul du débit du glucose

 

S = f (E)

 

f = fonction de transfert ou « loi » du système

 

Le travail des recherches : quantifier, traduire en chiffres pour définir la loi du système.

 

On observe trois démarches intellectuelles :

  • la recherche scientifique : à partir de la mesure et la connaissance des entrées et des sorties on détermine la fonction de transfert, c'est-à-dire la loi du système.

  • le diagnostic médical :connaissant la fonction de transfert (donc la loi du système), et à partir de sorties observées anormales (= maladies) on en déduit les entrées elles-mêmes anormales, c'est-à-dire, les causes de la situation pathologique.

  • le pronostic médical :connaissant la fonction de transfert (donc la loi du système), et en modifiant les entrées anormales (par une action thérapeutique) on peut prédire les effets (= prédiction scientifique de l'évolution de la maladie).

 

B / État stable

 

2 possibilités :

  • état spontanément stable

    • D(in) = D(out)

    • état d'équilibre

    • atteint naturellement

    • sans intervention de mécanismes physiologique particuliers

    • = état stable

  • vs régulations

 

Exemples :

  • homéothermes ...

  • ex : les tortue marine retrouvé dans les océans nordique avaient une température interne supérieure à celles des tortues des océans → système différent de régulation !

 

Quand le débit d'entrée est égal au débit de sortie on a la mise en jeu des voies fondamentales de l'hydrostatique.

 

L'homéostasie résulte de la mise en jeu des voies fondamentales de la nature.

 

C / Régulation

 

La régulation :

  • la régulation se surajoute à un état stable.

  • la régulation permet un maintien plus efficace de l'eau dans le bassin et un rétablissement plus rapide de l'état initial si une perturbation intervient

  • une régulation ne s'oppose pas à un état stable, mais complète un état stable

  • action sur les entrées : c'est une rétroaction négative, aussi appelé « feed-back » négatif (rétroaction ou feed-back car dans le sens de l'entrée vers la sortie d'habitude, mais action du milieu vers l'entrée !).

  • action sur les sorties : c'est une anté-action positive, aussi appelée « feed forward » positif. C'est le même effet entre le feed-back négatif et le feed forward positif.

  • autre action sur les entrées :

    • notion de rétroaction positive = feed-back positif

    • le débit d'entrée diminue

    • le débit de sortie reste grand

    • le bassin se vide progressivement

    • à terme : système complètement vide

    • le système « se détruit »

    • cela aggrave l'effet de la perturbation

    • cercle vicieux

 

1 / Grandeur régulée

 

Première question à ce poser quand on étudie une régulation

 

Quelle est la grandeur régulée ?

La grandeur mesurée par des capteurs, non pas forcément !

 

Dans le bassin : la hauteur

 

2 / Capteurs

 

= moyens de mesures de la grandeur régulée

 

Flotteur, cellules spécialisées,…

 

3 / Boucle informative

 

Système de retour de la valeur mesurée sur système de contrôle :

  • ...

  • humorale

 

4 / Valeur de consigne

 

Élément qui fait que le niveau est maintenu à la hauteur H. Ici, c'est la longueur de la tige (du flotteur, modèle chasse d'eau).

Cela peut aussi être dû à la perméabilité membranaire, la fréquence des charges,…

 

5 / Comparateur

 

(RAS)

 

6 / Signal d'erreur

 

C'est l'écart entre la valeur voulue et la valeur actuelle. Ce qui est déterminé par l'organe appelé le comparateur.

 

7 / Représentation schématique d'une régulation

 

8 / Gain

 

Accroître le système de régulation, corriger plus vite les écarts, plus efficacement, mettre des limites aussi étroites que possible,…

 

L'efficacité, quantification, puissance du système de régulation.

 

On appel gain d'une régulation le rapport entre l'écart observé sur la grandeur de sortie du système en réponse à une perturbation donnée en l'absence de toute régulation au signal d'erreur observé avec la même perturbation lorsque la régulation fonctionne correctement.

 

9 / Loi du système

 

La loi du système va décrire les régulations observées

 

D / Notion de variable contrôlée

 

Hémorragie, chutes de tension artérielle :

  • vasoconstriction

  • augmentation de la fréquence cardiaque

  • = actions correctrices

 

La pression artérielle est régulée par la fréquence cardiaque qui est contrôlée.

 

Servomécanisme et notion d'homéorheusie

 

Système de régulation ajustable (exemple : pour un avion le cap est gardé grâce à la boussole avec une valeur de consigne).

 

Autre exemple : la température interne est ajustée à 37° mais le soir un peu plus élevée elle passe de 36,8° à 37,2°. Le thermostat biologique diffère entre le matin et le soir. On a un mécanisme d'homérorheusie (semblable au servomécanisme).

 

V / Différents types de régulations biologiques

 

A / Régulation autonome ou régulation comportementale

 

Les régulations autonomes :

  • les reins en éliminant les déchets

  • le cœur en diminuant ou en augmentant sa fréquence cardiaque

  • le foi …

 

Une partie du système nerveux central assure l'autonomie des viscères et des systèmes. Une grande partie du système nerveux assure la régulation.

 

Exemple : la thermorégulation est une double régulation :

  • comportementale : s'habiller, se doucher, manger…

  • autonome : en sécurité, en complément de la régulation comportementale, ajuste.

 

B / Hiérarchie des régulations

 

En cas d'urgence comment ça se passe ?

 

Physiologiquement : plusieurs système peuvent fonctionner en même temps.

 

Comportemental : difficile de tout faire en même temps.

 

Attaqué par un prédateur : la fuite est privilégiée à la thermorégulation comportementale (en se baignant).

 

VI / Notion d'information

 

Pas de régulation sans échanges d'informations, la science de l'information existe tout autant que la science de la régulation.

 

Homéotherme signifie un animal dont la température est régulée par le système autonome.

 

 

 

11 février 2012

La relation médecin-malade : pratique quotidienne

 

Relation médecin-malade

Pratique quotidienne

Le 07-02-12

 

  • données générales de la relation médecin/malade

  • chaque patient est unique

  • chaque relation est particulière et s'individualise

  • tendre à l'amélioration de cette relation (qui est thérapeutique)

 

I / Age

 

Respect du patient, quelque soit son âge

 

Enfant :

  • demande émanant des parents (mère) et autorisation nécessaire des deux parents pour le soin

  • examen avec les parents (motif de la consultation, anamnèse, développement …)

  • nourrisson : relation surtout avec la mère

  • enfant plus âgé : rassurer :

    • l'enfant : jeu avec le stéthoscope, explications de ce que l'on fait

    • les parents

  • diversifier les moyens de communication :

    • parole, jeu, dessin …

    • médiation (nounours) …

  • attention globale / regard, comportement, craintes, douleurs …

  • l'examen ORL doit toujours être le dernier … (angoisse)

  • savoir garder son calme +++

 

Adolescent :

  • demande de l'adolescent ou de l'entourage ?

  • respecter la pudeur (morale, physique)

  • respect du secret par rapport à la famille (hormis circonstances prévues par la loi)

  • parfois opposition (à gérer)

  • gérer la distance relationnelle : savoir rester le médecin (on n'est ni un parent, ni un copain)

  • importance des explications

 

Personne âgée :

  • l'inégalité de la relation est très marquée dans la relation avec la personne âgée :

    • altérations liées à l'âge, transformation du corps, diminution d'autonomie

    • proximité de la mort

  • attente importante :

    • transfert massif

  • appréhender le malade en tant qu'homme total est primordial dans la relation avec la personne âgée

  • le médecin qui traite une personne âgée est confronté à son propre devenir

    • le sujet âgé peut réveiller une peur chez le médecin, lui montrer les signes de son propre vieillissement, lui faire évoquer sa mort

  • rappel des sentiments concernant ses propres parents

  • sentiments d'incapacité, vécu que le médecin a des limites de son art

  • sentiments d'inutilité des soins/incurabilité/chronicité

  • patients fragiles devant

  • sentiment d'être submergé par le nombre des problèmes médicaux, psychologiques …

  • maîtrise du contre-transfert

 

II / Différentes pathologies

 

Pathologie chirurgicale :

  • acte opératoire

  • urgence

  • activité/passivité : le chirurgien choisit et propose ce qu'il pense être le mieux pour le patient

  • technicité : « objet » à réparer

  • chirurgie : profession avec des risques importants, d'où une certaine difficulté du chirurgien à « s'identifier » au patient PB Schneider, 1969

  • hôpital / clinique – rôle de l'équipe

 

Maladies chroniques :

  • pour le patient :

    • sévères blessures narcissiques

    • pertes de la qualité de vie

    • perte d'autonomie

    • difficultés d'inscription sociale ...

  • pour le médecin :

    • nécessité de supporter un certain échec : absence de guérison

  • d'où la potentialité de l'établissement de relations agressives :

    • impatience,

    • intolérance à l'indocilité,

    • explications incomplètes,

    • consultations raccourcies ...

  • expliquer (démystifier) la maladie, son évolution, ses mécanismes, ses conséquences : éducation thérapeutique

 

Pathologie douloureuse :

  • importance de l'écoute et de la reconnaissance de la souffrance ; favoriser l'expression des troubles ; compréhension du « temps douloureux »

  • relation empathique

  • douleur : faiblesse, dépendance

  • échelles de douleur : objectivation

  • déculpabilisation

 

Pathologie grave :

  • importance de l'écoute, de l'information (à moduler en fonction de ce que le patient attend) ; langage accessible : diagnostic, pronostic, question de la mort

  • reconnaître la réalité de la souffrance ; traiter les douleurs physiques, psychiques

  • relation empathique, de soutient

  • que la vérité (en fonction des questions du patient) sans conduire le patient à la désespérance (accalmies, rémissions …)

  • accepter le déni : le sujet nie totalement une part plus ou moins importante de la réalité externe = défense, protection (mécanisme de défense : opérations psychiques qui ont pour but de réduire les tensions psychiques internes)

  • savoir discuter des préjugés (cancer)

  • « la façon dont le médecin donne l'information vaut mieux que l'information elle-même » PJ Schneider, 1969

  • prendre le temps +++ :

    • annonce progressive

    • donner du temps au patient

    • savoir choir ses mots (que penser de cancer, tumeur, morphine … comme premiers termes ?)

 

Fin de vie :

  • accompagner le patient :

    • le voir régulièrement, sans se sentir contraint d'en faire plus qu'on ne peut

    • écouter les angoisses

    • réconfort, soutient moral

  • contrat de non abandon JP Schneider

  • solution des équipes : parler de leur ressenti

  • soutient de la famille

  • le médecin est démuni car son savoir, ses traitements ne peuvent plus être efficaces ; limites de la puissance de la médecine

  • éviter les écueils :

    • ne rien dire

    • dire trop vite

    • dire tout, au nom de la vérité

  • double rôle :

    • rôle technique : soins palliatifs, antalgiques

    • rôle d'écoutant :

      • ne pas abandonner le mourant à la solitude,

      • accepter l'impact de l'angoisse,

      • présence auprès du patient,

      • accepter le dialogue (thème de la mort),

      • envisager ce que le malade sait,

      • ce qu'il est prêt à savoir,

      • ce qu'il ne veut pas savoir,

      • toujours être dans la vérité,

      • savoir prendre le temps

  • écoute difficile, angoissante (remise en cause personnelle) ; groupes de parole

 

Pathologies psychiatriques :

  • relation verbale

  • intimité du discours

  • personne globale

 

Pathologies avec conscience des troubles :

  • névroses :

    • les névroses sont des maladies caractérisées par des conflits intrapsychiques qui inhibent les conduites ; il n'y a pas d'altération du système de la réalité

  • demande du patient d'un soulagement de ses troubles

    • notion de transfert : idéalisation du psychiatre mais celui-ci peut être aussi mis en situation d'impuissance (revendications par rapport à un personnage parental)

    • notion de bénéfices de la maladie

  • différents types de demandes :

    • demande médicamenteuse

    • soutient relationnel : permettre l'extériorisation des difficultés psychologiques pour soulager la tension et l'angoisse

    • psychothérapie : traitement actif par des moyen psychologiques :

      • « toute utilisation de moyen psychologiques pour traiter une maladie mentale, une inadaptation, un trouble psychosomatique » J Postel, 1993

      • « un acteur défini, une technique précise, un lieu circonscrit, un contrat » Sinelnikoff, 1993

      • « ensemble des moyens psychologiques qui peuvent être mis en oeuvre dans un but thérapeutique » J Guyotat, 1978

 

Pathologies avec absence de conscience des troubles :

  • psychoses :

    • modifications profondes de la personnalité avec altération du système de la réalité : perturbation de la prise de conscience de soi, désorganisation, délire, troubles de perceptions ...

  • demande de l'entourage / pas de demande du patient = ambiguïté de la relation

  • le médecin peut être englobé dans le délire du patient

    • délire = altération de l'expérience vécue / hallucinations (perceptions sans objet) / et ou / interprétations (déformations de la réalité)

  • relation difficile qui s'établit dés lors que les psychotropes sont efficaces ; le médicament permet une certaine médiation de a relation (canalisation des projections ; transfert latéral)

  • alliance ; éducation thérapeutiques ; reconnaissances progressive de la maladie

 

Conclusion :

  • savoir,

  • faire,

  • savoir faire,

  • et faire savoir,

  • Talleyrand

 

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11 février 2012

La relation médecin-malade : psychologie

 

La relation médecin malade : psychologie

27-01-12

 

  • aspect majeur de la psychologie médicale

  • la psychologie médicale s'intéresse aux aspects de la médecine (prévention, pathogénie, traitement…) où interviennent les facteurs émotionnels

  • psychologie : étude du fonctionnement normal du psychisme

  • psychiatrie : étude et traitement des pathologies mentales

 

Psychologie médicale :

  • la psychologie médicale s’intéresse aux aspects de la médecine où interviennent des facteurs émotionnels

  • la vie émotionnelle d'un sujet dépend essentiellement du rapport entre son histoire individuelle et les situations auxquelles il est confronté

  • psychologie médicale :

    • objet : étude de tous les aspects de la médecine où se trouve impliquée la signification des relations du sujet avec des situations, des autres personnes

    • méthode : étude de ces significations

    • champs d'application : toute la médecine

  • la psychologie médicale est tout ce qui ajoute, à la médecine du corps humain, les dimensions de la personnalité (P Sivadon, 1973)

  • l'homme malade n'est pas seulement un assemblage d'organes ou de systèmes ; tout être humain est singulier ; il est dangereux de séparer ses dimensions biologiques, psychologiques et sociales qui le fondent comme un sujet remarquablement original dans l'espèce

  • il n'y a pas de maladie qui ne retentisse pas, à un degré variable, sur la psychologie du sujet (P Jeammet, 1980)

  • il est nécessaire de sensibiliser les futurs praticiens à la dimension des facteurs psychologiques dans l'équilibre de la santé de l'homme

  • la psychologie médicale offre au futur médecin une chance de réflexion sur lui-même, le malade, les institutions hospitalières, la médecine … (H Flavigny, 1980)

 

Relation médecin-malade :

  • c'est une relation complexe, avec de multiples facteurs

  • relation unique qui dépend des personnalités en présence

  • relation qui fait appel

    • aux compétences techniques : connaissances théoriques, rigueur

    • aux qualités humaines : communication, pédagogie

  • relation intersubjective, évolutive

  • relation d'attente réciproque (soulagement / reconnaissance)

  • relation dynamique qui évolue dans le temps :

    • temps du malade (confiance)

    • temps de la maladie

    • temps du médecin

 

Le rapport médecine-maladie apparaît de mieux en mieux codifié scientifiquement :

  • signes

  • diagnostic

  • protocoles thérapeutiques

 

Il n'en est pas de même en ce qui concerne la relation médecin-malade qui révèle, dans les intrications complexe, de :

  • facteurs socio-culturels établissant le concept de la maladie (normalité et pathologie, guérison, droit à la santé …)

  • réactions du malade face à son affection (gravité, représentation imaginaire …)

  • implications psychiques conscientes et inconscientes qui mettent en scène ce colloque singulier : transfert, contre-transfert, histoires et personnalités du patient, du médecin

 

La relation médecin-malade :

  • aide le patient à gérer son rapport avec la maladie, la mort

  • sous-tend l'acte thérapeutique

  • peut avoir un rôle thérapeutique en elle-même

 

Hippocrate : « le médecin doit savoir interroger avec justesse, répondre aux interrogations et contredire à propos »

 

I / Caractéristiques générales

 

1 / Malade - maladie

 

La maladie prend un sens dans l'histoire du sujet, c'est une rupture dans la continuité de la vie qui va impliquer la réponse d'une personnalité.

 

La situation du malade peut se définir par :

  • la faiblesse : atteinte de l'intégrité de soi

    • maladie = manque

  • la dépendance à l'entourage, à ceux qui peuvent réparer le manque

  • la souffrance, la douleur

 

Les conséquences psychiques de la maladie sont :

  • la régression (repli sur soi) qui est une réaction de protection :

    • réduction des intérêts

    • égocentrisme

    • dépendance

    • pensée magique (toute puissance du médecin)

  • la dépression :

    • la maladie est une atteinte de l'image idéale de soi, une blessure narcissique, une preuve de faillibilité

    • c'est la perte de la toute puissance qui réveille toutes les angoisses infantiles

 

Ce comportement régressif entraine également une augmentation de la dépendance du sujet envers l'entourage.

 

S. Freud (1914) :

  • « il y a un retrait des investissements libidinaux sur le moi pendant la maladie, puis réinvestissement après la guérison »

  • réduction des intérêts repérables dans le comportement du malade :

    • ne vivant que dans le présent,

    • ne supportant pas l'attente,

    • n'envisageant plus le monde que par rapport à lui

 

La relation du malade avec sa maladie se fait en fonction de :

  • la personnalité du patient

  • de la représentation sociales de la maladie

  • du temps : au début le malade vit pour sa maladie, puis contre la maladie et enfin avec la maladie

 

Importance des représentations personnelles de la maladie qui préexistent chez le malade ; chaque sujet, avant d'être malade, a déjà en lui, inconsciemment et consciemment, un certain nombre de représentations sur la position de malade :

  • ces représentations sont issues de son histoire infantile

  • de la façon dont il a vécu ses premières maladies

  • et également des représentations culturelles de la maladie

 

On oppose deux grandes conceptions de la maladie :

  • la maladie vécue comme un phénomène extérieur au sujet :

    • la maladie existe indépendamment de l'organisme et elle vient l'attaquer de l'extérieur

  • la maladie est considérée comme une réaction de l'organisme face à une perturbation de l'équilibre de cet organisme ; elle concerne le sujet entier

 

2 / La relation soignant-soigné = relation d'inégalité

 

Consultation classique :

  • patient passif

  • médecin actif

 

C'est la demande d'un sujet souffrant adressée à un sujet disposant d'un savoir.

 

Le malade est doublement en situation d'inégalité :

  • du fait même de la demande ; il est tributaire de la réponse

  • du fait de la souffrance qui constitue un certain handicap

 

Le malade livre sa vie physique, psychique, sociale à cet autre supposé tout puissant.

 

Pr Portes

C'est une confiance qui rencontre une conscience

 

Relation inégalitaire, asymétrique

Médecin

Malade

Technicien objectif

Savoir technique

Identification

Diagnostic

Activité

Patient subjectif

Sujet souffrant

Questionnement

Inquiétude, menace

Passivité

 

 

Appréhensions en miroir, inégales et asymétriques

Médecin

Malade

Passer à côté du diagnostic

Erreur médicale

Diagnostiquer une maladie grave

Annoncer la maladie

Être atteint d'un mal

La maladie elle-même

Perdre la santé

Perdre une vie paisible

Perdre la vie

 

Inégalité :

  • échange :

    • malade offre des symptômes

    • médecin offre un savoir

  • demande :

    • malade demande des soins

    • médecin demande reconnaissance de son pouvoir sur la maladie

  • rôles :

    • malade se montre

    • médecin regarde, examine

  • pouvoir :

    • malade dépend des décisions du médecin

    • médecin libre de ses décisions

  • attente

 

3 / Relation d'attente et d'espérance mutuelles

 

  • le malade est en attente de soulagement et de guérison

  • le soignant est en attente d'une vérification de son pouvoir réparateur

  • c'est l'écart entre les attentes des deux partenaires qui est facteur de dynamisme de la relation

  • cette relation est le lieu de mouvements affectifs pouvant être à l'origine aussi bien de :

    • blocages, frustrations, incompréhensions

    • motivations, mobilisation pour un projet thérapeutique

 

Espoir du patient, être :

  • écouté

  • entendu

  • accepté

  • reconnu

  • accompagné

 

Pouvoir du médecin :

  • identifier la maladie

  • confirmer un diagnostic

  • établir un pronostic

  • modifier l'existence du patient :

    • maladie aiguë qui brise brutalement le quotidien

    • maladie chronique avec des bouleversements au long cours (thérapeuthiques, habitudes de vie)

    • maladie mettant en jeu le pronostic vital

 

4 / Caractéristiques

 

  • relation dont le problème posé se situe souvent au niveau du corps, mais relation qui passe en grande partie par la parole

  • la relation soignant-soigné a des caractéristiques qui évoquent la relation parents-enfants :

    • relation d'inégalité,

    • d'attente, ...

  • cette relation est susceptible de réveiller toutes les quêtes affectives antérieures, tous les conflits qui peuvent y être liés

  • la situation médicale va réactualiser certains conflits anciens, permettre toute une série d'identifications, de projections toute relation médecin-malade est unique : du côté du médecin comme de celui du malade, chacun est marqué par son histoire personnelle et par ses propres représentations

    • de la maladie

    • du statut du médecin

    • du statut du malade

  • A Badiche, 1995

 

II / Le malade face au médecin

 

1 / Personnage du médecin

 

a / Image du médecin :

  • le médecin est un personnage ambigu, suscitant confiance et méfiance

  • il possède la faculté de guérir : il est sécurisant

  • mais il est aussi inquiétant comme tout individu chargé de secret

    • et du psychiatre est certainement le plus inquiétant des médecins

  • il est l'homme qui est capable de confirmer ou de nier l'état de santé

 

b / Le médecin incarne trois personnages :

  • image paternelle :

    • la régression place le patient dans la situation de l'enfant

    • le médecin peut condamner ou guérir, comme le père romain qui avait le pouvoir sans limites de punir et de pardonner

    • autorité du médecin qui prend les décisions

  • image maternelle :

    • celui qui rassure,

    • conseille,

    • encourage

  • image du médicament :

    • la personne du médecin est le premier médicament

 

c / Conséquence : le médecin ne peut pas se tromper ? Investi massivement de toute puissance, le médecin est dans l'obligation de guérir.

 

2 / Mouvements affectifs du malade envers le médecin

 

Le transfert :

  • il s'agit des réactions affectives conscientes et inconscientes (+,-) qu'éprouve le patient à l'égard de son médecin

  • conscients :

    • contact affectif

    • inhérent à toute relation humaine

    • la relation est une rencontre

  • inconscients :

    • le transfert exprime tout investissement affectif du patient sur son médein

  • la notion de transfert répond à cette répétition, dans la situation d'adulte, de modalités relationnelles vécues pendant l'enfance

    • chaque sujet va projeter chez l'interlocuteur une série d'images préétablies et attendre de celui-ci les réponses qu'il attendait de ces images

 

Mais surtout le malade recherche une image idéale de lui-même ; il investit d'autant avec autant plus d'intensité son médecin que celui ci sera porteur de son narcissisme.

 

Projection sur la personne du médecin en ce qu'il représente inconsciemment un autre personnage :

  • figures composites

  • image maternelle protectrice

  • image paternelle autoritaire

  • image idéale de lui-même

 

Qualité du transfert :

  • transfert positif : le médecin devient celui que le malade imaginait d'où le sentiment de confiance qui est un moteur thérapeutique

  • transfert négatif : le malade retrouve dans le médecin des images considérées comme mauvaises d'où méfiance, antipathie, mise en échec des traitements, récriminations

 

III / Le médecin face au malade

 

1 / Respect de l'Homme

 

Évidement nous voyons bien l'homme dans le patient :

  • mais le malade peut facilement devenir un cas, un organe

  • l’intérêt pathologique peut conduire à oublier l'homme dans sa vie, son univers individuel, familial, social

 

La position du médecin est difficile :

  • il doit s'occuper du malade en tant qu'objet mais ne jamais oublier qu'il est un sujet, un homme avec son histoire

 

Appréhender le malade en tant qu'homme total.

 

Respect :

  • respect

  • écouter

  • secret

  • patience

  • entendre

  • calme

  • tact

 

2 / La neutralité

 

La neutralité affective conditionne un bon examen, une bonne relation ; le médecin ne doit pas éprouver des sentiments personnels pour son malade ; le médecin n'a pas à intervenir dans la vie privée du patient.

 

Mais la neutralité est difficile ; l'attitude du médecin est imprégnée de ses sentiments personnels.

 

3 / Contre-transfert

 

Au transfert du patient, le médecin répond par le contre-transfert.

 

Le contre-transfert désigne tout les mouvements affectifs (+ ou -) conscients et inconscients du médecin en écho à ceux de son patient et en relation avec son propre vécu.

 

L'attitude du médecin est imprégnée de sentiments personnels selon de nombreux facteurs :

  • réaction affective à la personnalité du patient

    • sexe

    • âge

    • situation sociale

    • comportement

  • réaction affective à l'image que donne le patient par rapport à l'image intériorisée du patient idéal qu'à le médecin. Le médecin a, en fonction de sa personnalité et notamment de sa personnalité médicale, des images préétablies du bon malade, du mauvais malade

  • des facteurs personnels contingents

 

Contre-transfert :

  • contre-transfert positif :

    • effet « bon malade »

    • il permet une action thérapeutique efficace

  • contre-transfert trop positif :

    • risque de ne pas pouvoir garder l'objectivité nécessaire aux prises de décisions

  • absence de contre-transfert :

    • incapacité à établir une relation, méconnaissance de la demande, mise à distance

  • contre-transfert négatif :

    • risque de rejet, d'agressivité inconsciente : attitudes qui masquent le rejet

      • refus d'écouter le malade (trop pressé)

      • actes manqués : erreurs de prescription, oubli de visite

      • mettre à distance « c'est nerveux »

 

Il faut considérer les difficultés à traiter ou le rejet de certains patients qui touchent chez le médecin des points sensibles ou qui risquent de faire resurgir des conflits dont le médecin perçoit bien qu'ils seraient douloureux.

 

Par exemple le patient qui nous rappelle un proche.

 

Analyse de nos réactions face au vieillissement, aux maladies chroniques, à la mort.

 

Transfert / contre-transfert :

  • nécessité de bien connaître ces phénomènes conscients et inconscients

  • analyser la pratique médicale afin qu'elle reste toujours dans un registre thérapeutique

  • comprendre, relativiser les réactions du patient parfois déconcertantes

 

IV / Éléments pour une relation médecin-malade opérante

 

  • la question n'est plus : « la maladie appartient-elle au registre somatique ou au registre psychologique ? »

  • mais plutôt : « à quel niveau les facteurs organiques ou psychologiques influencent-ils ^pus ou moins conjointement le développement des différentes pathologies ? »

  • intrication psycho-somatique dans de nombreuses pathologies, exigeant une approche globale

  • cette investigation « totale » prend naissance dans la relation médecin/malade, aspect essentiel de l'art médical

 

Dimension d'idéalisation

Pour le médecin

Pour le patient

Le patient idéal est celui qui lui permettra au mieux d'accomplir son travail, sa « vocation » : bonne réponse au traitement, mise en pratique des conseils prodigués, politesse ...

Le médecin idéal est celui qui pourra être à la hauteur de ses multiples espérances : objectifs, moyens pour les atteindre, qualité d'écoute, disponibilité ...

 

Plusieurs formes de relation médecin-malade :

  • relation d'aide :

    • mise en confiance

  • relation pédagogique :

    • utilisation d'un code commun

    • fluidité des transmissions

    • projet commun médecin/patient : la santé

  • relation d'autorité :

    • pose un certain cadre lorsque cela s'avère nécessaire

 

Relation médecin/malade, trouver la bonne distance :

  • attitude empathique : se sentir suffisamment proche du patient, sans excès, lui faire comprendre qu'on le comprend, tout en restant chacun à sa place

  • s'employer à développer les conditions adéquates d'une communication de qualité, authentique et interactive, ni trop froide, ni trop intrusive

  • les patients recherchent chez le médecin un professionnel rigoureux et doué d'humanisme, mais non un « ami/confident »

 

La communication :

  • bien communiquer ne se résume pas à informer correctement, rester clair et synthétique ; il faut vérifier que le message a été correctement assimilé

  • c'est aussi :

    • accepter qu'un patient exprime ses réserves, ses inquiétudes

    • répondre aux questions délicates, embarrassantes

    • savoir répéter les explication

    • inviter le patient à aborder des thème encore jamais évoqués

 

Apport de Michael Balint (1895-1970) :

  • le médecin est un remède en soi

  • une certaine maîtrise de la relation médecin-patient doit permettre d'établir un échange en partie affectif qui créera les conditions optimales d'un soin efficient

  • groupes Balint : réunions de thérapeutes au sein desquelles la relation médecin-malade est mise en question, afin de l'ajuster au mieux

  • conséquence : un programme informatique ne pourra jamais remplacer un médecin, un soignant n'est pas interchangeable à loisir

 

Évolutions de la relation médecin-malade :

  • relation médecin malade actuellement en pleine mutation

  • modèle « paternaliste » disparaissant (trop inégalitaire)

  • en faveur d'un modèle « d'autonomie » s'imposant peu à peu (désinvestissement du rôle du médecin, patient devenu un usager de la santé)

  • le médecin doit alors trouver un juste équilibre entre ces deux pôles extrêmes

  • loi du 4 mars 2002 : droits des patients

 

Différents modes d'entretien :

  • interrogatoire méthodique : visée essentiellement opératoire, dépister l'organe malade et la maladie

  • anamnèse (ensemble des informations fournies par le patient sur sa maladie) psycho-sociale : percevoir le malade dans son milieu et non seulement sa maladie

  • entretien non directif : entretien modulé selon chaque malade, selon chaque situation

  • entretiens complémentaires, passage de l'un à l'autre en s'adaptant aux réactions du patient

 

Relation opérante :

  • adaptabilité : différents registres relationnels

  • pédagogie : convaincre plus qu'imposer

  • aptitude à la négociation

  • souplesse intellectuelle

  • bon niveau d'écoute

  • modestie face au malade et à la maladie

 

Conclusion :

  • vers une médecine globale

  • approche biopsychosociale nécessaire

  • dimension éducative

  • la relation médecin-malade doit permettre d'intégrer tout cet ensemble : l'homme « total »

  • afin de reconnaître le sujet malade dans toutes ses dimensions, permettant ainsi un soin de qualité, scientifique, rigoureuse et également humain...

 

Donc :

  • percevoir la relation médecin-malade en cherchant à différencier ce qui relève, d'une part de la personnalité du patient, d'autre part de nos propres mouvements affectifs, pour une adaptation de ce lien thérapeutique

  • formation théorique et expérience pratique indissociables, permettant d'affiner la qualité de la relation médecin-malade

  • importance de l'écoute et d'une sensibilité en plus des compétences techniques

  • recherche du sens latent de la consultation, au-delà des symptômes manifestés lors de ce colloque singulier

 

 

 

11 février 2012

La relation médecin-malade : communication

 

Relation médecin-malade :

La communication

 

 

Entre ce que je pense :

  • ce que je veux dire

  • ce que je crois dire

  • ce que je dis

  • ce que vous voulez entendre

  • ce que vous entendez

  • ce que vous croyez comprendre

  • ce que vous voulez comprendre

  • et ce que vous comprenez

Il y a au moins 9 possibilités de ne pas s'entendre.

 

I / La communication

 

  • Latin communicare (mettre en commun)

  • Communication :

    • action de transmettre quelque chose à quelqu'un

  • ce qui est communiqué

  • moyen de liaison

  • fait d'être en relation avec quelqu'un

  • La communication permet l'échange d'informations

  • La communication ne se réduit pas à l'information

  • c'est une situation d'interactions

  • c'est un échange de messages entres les personnes

 

1 / Modèles de communication

 

  • différents modèles ont été proposés pour essayer de représenter les phénomènes entrant en jeu dans la communication

  • 1948 : Laswell (action de communiquer)

    • émetteur : qui ?

    • message : dit quoi ?

    • médium : par quels moyens ?

    • récepteur : à qui ?

    • impact : quels effets ?

  • 1949 : Shannon (contenu de l'information)

    • émetteur → codage → message → décodage → récepteur

  • codage : un ensemble de signes organisés (le code) constitue la structure du message

  • décodage : le récepteur doit pouvoir identifier les différents signes et repérer leurs règles d'organisations

  • décodage d'autant plus efficace que les signes de l'émetteur et du récepteur ont une plus grande part commune

  • WIENER (régulation de la transmission)

    • information en retour : l'émission d'un message va entraîner chez le récepteur des réactions dont les effets vont influencer en retour l'émetteur qui va adapter, ajuster son message

 

2 / Message

 

  • le contenu de la communication : message

  • décodage

  • interprétation en fonction de l'environnement, du contexte, des personnes en présence …

  • tous les sens peuvent être sollicités : vision, audition, tact, olfaction, goût

  • le langage est la faculté humaine de communiquer par la parole en utilisant la langue

  • la parole est l'acte individuel qui utilise le code de la langue et qui exprime la pensée

  • la langue est un code arbitraire de signifiants qui ne signifient quelque chose que par opposition aux autres éléments

  • le mot est un signe : le signifiant du mot contient un signifié qui renvoie à un référent (la structure graphique et phonique du mot contient un sens du mot qui renvoie à un « mot dans la réalité »)

  • le signifiant : structure graphique et phonique (observable)

  • le signifié : sens du mot (non observable) (qu'est ce que ça signifie ?)

  • le référent : ce à quoi renvoie le mot dans la réalité (concret) (à quoi ça se réfère ?)

 

Fonctions du message Jakobson, présentes dans toute communication, dans des proportions respectives différentes :

  • fonction expressive : elle est donnée par l'attitude de l'émetteur en fonction de la situation, du message (émotions, sentiments)

  • fonction conative : action sur autrui. Tout message vise à exercer une action sur le récepteur (demande, ordre, injonction/impératif, interrogatif...)

  • fonction référentielle : ce à quoi renvoie le message dans la réalité (description)

  • fonction phatique : maintien de la communication qui contrôle, maintient l'attention de l'interlocuteur (formules ritualisées)

  • fonction métalinguistique : explications et précisions sur le code utilisé. La langue est un code avec des signes graphiques (mots...), des règles (orthographe, grammaire...)

  • fonction poétique : fonction créatrice, esthétique (le contenu du message est embelli par l'organisation des mots)

 

Les composantes de l'information :

  • les connaissances : ce que je sais (exemple : cette salle accepte dix personnes)

  • les opinions : ce que je pense (exemple : cette salle est trop petite)

  • les actes : ce que je vais faire (exemple : si nous changions de salle, nous pourrions travailler dans de meilleures conditions)

  • les sentiments : ce que je ressens (exemple : puisque vous ne voulez pas changer de salle, je vous laisse travailler sans moi)

 

II / Techniques de communication

 

1 / Communication verbale, questions

 

Types de questions :

  • questions ouvertes :

    • questions qui permettent une réponse détaillée,

    • qui permettent donc d'obtenir des informations,

    • elles facilitent l'expression, le dialogue, les échanges

    • quoi ?

    • qui ?

    • où ?

    • quand ?

    • comment ?

    • combien ?

    • pourquoi ?

    • exemples :

      • pouvez vous me parler de votre maladie ?

      • comment vous portez vous ?

      • comment réagissez vous ?

  • questions fermées :

    • questions qui obligent à une réponse ferme (souvent binaire : oui/non)

    • une succession de question fermés risque de fermer le dialogue : impression d'un interrogatoire

    • début souvent par un verbe

    • exemples :

      • est-ce que vous connaissez votre diagnostic ?

      • vous allez bien ?

      • avez vous bien dormi ?

 

Formes des questions :

  • inductives

  • indirectes

 

Questions d'approfondissement :

  • elles servent à faire développer la première réponse

  • c'est à dire ? qu'entendez vous par ?

 

Questions inductives :

  • questions plus souvent fermées dont la réponse est plus ou moins contenue dans la question

  • exemple : pensez vous que vos troubles de mémoire sont liés à la consommation de haschisch ?

 

Questions indirectes :

  • elles sont perçues comme moins intrusives car la personne qui les pose s'implique dans leur formulation

  • exemple : j'imagine que ce doit être difficile d'être dans cet état ?

 

2 / Communication verbale, réponses

 

  • réponses d'évaluation, d'interprétation : impliquent un point de vue personnel, un jugement

  • réponses rassurantes : encouragement, consolation

  • investigatrices

  • solutions de problèmes

  • compréhensives : effort pour comprendre et transmettre au sujet qu'il a bien été compris

 

3 / Entretien

 

  • sens du questionnement : dirigé vers l'autre

  • rythme des questions : ne poser qu'une seule question à la fois

  • écoute active : ne pas couper la parole, ne pas préparer une autre question lorsque l'interlocuteur s'exprime, se centrer sur l'autre

  • obstacles de la communication

  • attitudes non facilitatrices

  • attitudes facilitatrices

 

Attitudes qui facilitent :

  • disponibilité

  • écoute compréhensive

  • être centré sur l'autre

  • se centrer sur le ressenti, non sur les faits

  • intérêts pour la personne, non pour le problème

  • interrogation

 

Attitudes qui découragent :

  • jugement, évaluation

  • solution de problème

  • enquête

  • interprétation

  • soutien

 

4 / Communication non verbale

 

Moyens corporels :

  • statique : expression faciale, mimiques, postures, attitudes d'écoute + (maquillages, tatouages, vêtements...)

  • neurophysiologie : salivation, sueurs, « voix étranglée »

  • dynamique : gestes, gestes d'écoute, déplacements, toucher

  • regard

 

La communication non verbale :

  • complète la communication verbale

  • peut nuancer la portée des mots

  • mais peut parfois entrer en contradiction avec le message verbal communiqué

 

5 / Éléments à considérer

 

  • espace personnel :

    • facteur spatial : il y a une régulation des distances entre les individus dans les situations de communication selon des facteurs sociaux et culturels

      • distance d'observation : 1,5 mètres, vision globale, voix forte (échanges publics)

      • distance individuelle : la voix est utilisée dans tout les registres, le toucher est uniquement volontaire (relations quotidiennes)

      • distance intime : inférieur à 0,5 mètre, le toucher est inévitable, la vue est partielle, l'odorat joue un rôle important, la voix est basse (contacts physiques, combat, étreintes, expression de la sexualité)

  • distance relationnelle : « bulle » dont la taille varie selon les sujets

 

Silences :

  • un silence peut être plus évocateur voir révélateur qu'une parole

  • silence d'embarras, de compassion, d'inquiétude, de complicité

  • le respect des silences peut ouvrir un espace de réflexion, de préparation des arguments, également un espace d'expression pour soi même, son interlocuteur

 

Considérer également :

  • les codes de comportement : règles sociales, culturelles

  • le groupe social : statut social, professionnel, âge, santé, …

  • l'affectivité : présente dans toute relation interpersonnelle, son contrôle peut être difficile avec :

    • des sentiments : tendances affectives durables, expressions mentalisées

    • des émotions : expression par des réactions :

      • motrices (tremblements, tics, …),

      • neurovégétatives (sueurs, rougeur, pâleur, larmes, ...),

      • somatiques (tachycardie, respiration difficile, …).

 

6 / Communication, l'écoute

 

  • écouter et comprendre les messages verbaux

  • écouter et comprendre le comportement non verbal

  • écouter et comprendre la personne

  • savoir s'adapter à la personne

 

7 / Techniques d'entretien

 

  • l'écho : reprise mot à mot de ce que le sujet vient de dire

  • onomatopée : hum / hum …

  • silence : espace donné

  • question

  • reformulation

 

Reformulation :

  • nécessité pour établir une communication optimale

  • dans toutes les situations

  • en particulier dans les situations d'agressivité

  • elle consiste à redire en utilisant d'autres termes, ou en reprenant certains des termes entendus d'une manière plus concise ou plus explicite ce que le sujet vient d'exprimer de telle sorte que l'on obtienne l'accord de celui-ci

  • l'intervenant est certain de ne pas introduire d'interprétations, de suggestions dans le message qu'il vient d'écouter

  • le sujet se reconnaît dans la formulation et pense qu'il se fait comprendre

  • l'intervenant fait la preuve qu'il a écouté et compris le message

  • vérifier sa propre compréhension

  • rassurer l'interlocuteur sur notre capacité à écouter

  • mieux mémoriser

  • rester en conscience externe

 

III / Relation médecin-malade, communication

 

1 / Différents types de relation

 

  • relation de civilité : rituel social, premier niveau, relation superficielle

  • relation fonctionnelle : investigation, recueil de données

  • relation de compréhension, de soutien : écoute active, dédramatisation …

  • relation d'aide thérapeutique :

    • relation d'approche : empathie

    • relation d'aide : « écoute intégrale » H Lazure

 

2 / Relation médecin-malade

 

  • c'est une relation complexe, avec de multiples facteurs : techniques, psychologiques, affectifs, …

  • relation unique qui dépend des personnalités en présence

  • relation dynamique qui évolue dans le temps :

    • temps du malade

    • temps de la maladie

    • temps du médecin

  • la qualité de la relation dépend de la qualité de la communication

 

La communication donne :

  • à l'accueil : sa tonalité

  • à l'ambiance : sa couleur

  • à la décision : son sérieux

  • au traitement : sa clarté

  • à l'observance : son efficacité …

  • rapport de la commission éthique et responsabilité de l'académie nationale de médecine 2006

 

La communication est la clé de la relation médecin-malade. L'information est le produit de la communication et le ciment de la relation.

 

Cette relation :

  • aide le patient à gérer son rapport avec la maladie, la mort

  • sous-entend l'acte thérapeutique

  • peut avoir un rôle thérapeutique en elle-même

 

Respect :

  • Respect

  • Écouter

  • Secret

  • Patience

  • Entendre

  • Calme

  • Tact

 

Entretien :

  • art de poser les bonnes questions

  • guidage non directif

  • questions ouvertes : elles développent l'échange car très informatives

  • quelques questions fermées lorsque l'interlocuteur a des difficultés à préciser sa pensée

  • parfois une question fermée peut permettre d'ouvrir l'échange

  • motif de la consultation

  • laisser s'exprimer le patient (règle d'or)

  • compléter par des questions adaptées

  • BALINT « celui qui pose des questions n'obtient que des réponses »

 

Distance :

  • « espace » des patients à respecter, « bulle » pour certains (peur de l'intrusion)

  • examen médical / espace intime : code de conduite pour éviter que la situation ne soit vécue comme une agression ou une relation érotisée (déontologie, éthique), expliquer l'examen

 

Neutralité affective qui permet :

  • un bon examen

  • une relation contrôlée

  • une protection de la vie privée

 

Neutralité bienveillante → juste distance.

 

L'empathie :

  • « le modèle empathique de la relation médecin-malade est sans doute celui qui permet le mieux de situer les interlocuteurs, proches sans familiarité, respectueux l'un de l'autre sans condescendance ni apitoiement »

  • « l'attitude empathique ne consiste pas à se mettre à la place de l'autre, ce qui pourrait faire perdre au médecin son identité et sa clairvoyance, mais à s'intéresser à la personne du patient et à s'efforcer de percevoir ce qu'il ressent »

  • « cette attitude d'attention s'apparente davantage à une alliance qu'à un contrat »

  • JM MANTZ, F WATTEL

  • « l'empathie désigne l'aptitude à reconnaître clairement la perspective émotionnelle immédiate d'autrui sans, dans le même temps, abandonner la sienne » SC SHEA 2005

  • l'empathie n'est pas l'identification : on reconnaît l'état émotionnel du patient, on ne le ressent pas

 

3 / Situations particulières

 

Perturbations de la communication :

  • anomalies sensorielles : sourds, muets …

  • pathologies psychiatriques : dépression, autisme, schizophrénie …

  • troubles neurologiques : aphasie

 

IV / Altérations de la communication

 

Théories de la communication : altérations des interactions, de la communication dans des systèmes familiaux :

  • dysfonctionnement de la communication qui peuvent participer à l'étio-pathogénie de certaines maladies

  • facteurs parmi d'autres

  • c'est la répétition de ces dysfonctionnements qui peut être pathogène

 

1 / Réponse tangentielle de RUESCH

 

  • c'est une communication sans communication tout en ayant l'air de communiquer

  • exemple : un enfant court vers sa mère, tout heureux et crie : « regarde, j'ai pris un ver de terre », la mère répond d'un ton cassant : « vas te laver les mains »

  • réponse sur un autre registre

  • réponse plus adaptée : « oui, c'est un beau ver de terre » et « maintenant vas te laver les mains qui sont salles »

 

2 / Disqualification transactionnelle de SLUZKI

 

  • c'est une altération de la communication au niveau sémantique

  • exemple : un fils dit à sa mère « tu me traite comme un enfant », ce à quoi la mère répond « mais tu es mon enfant »

  • la réponse est donc faite en modifiant le sens du mot : l'enfant fait référence à un âge relatif, la mère fait référence au lien de descendance

  • (jeu sur le sens du mot ou des mots → dico internet)

 

3 / Mystification de LAING

 

  • exemple : un enfant perçoit dans une situation la colère et l'hostilité des parents, ces derniers nient la colère et insistent pour que l'enfant la dénie aussi. De la sorte, l'enfant va être confronté au dilemme soit de croire ses parents, soit de croire ses propres sens

    • s'il croit sa perception, il garde un contact avec la réalité mais a peur de perdre la protection des parents

    • s'ils croit ses parents, il maintient une relation dont il a besoin, mais en niant sa perception, il renonce à la réalité

  • contradiction entre le contenu du message et la réalité

 

4 / Communication paradoxale

 

  • théorie du double lien

  • école de Palo Alto : BATESON

  • paradoxes pragmatiques dans la communication : ce sont des contradictions où il y a une falsification même des signaux

  • injections contradictoires : 2 panneaux

    • stop

    • passez

    • (on peut choisir)

  • injonctions paradoxales :

    • stop

    • ignorez ce panneau

    • (pas de choix)

  • (même si le prof a pas réussi à trouver de photo de panneau sur internet xD)

  • exemples :

    • je mens : « soyez spontanés, n'obéissez pas à mes ordres »

  • l'injonction paradoxale réalise la position insoutenable :

    • confusion entre deux niveaux de message

    • double négation qui ne prend pas la valeur d'une affirmation

 

Communication paradoxale, théorie d'un double lien :

  • il y a en présence deux personnages centraux, ayant des relations d'importance

  • expérience répétitive, prolongée, chronique

  • un message est transmis sur le mode verbal (injonction négative primaire)

  • une injonction négative secondaire est manifestée sur le plan métacommunicationnel ou verbal (en conflit manifeste avec l'injonction négative primaire)

  • une injonction négative tertiaire prive la « victime » de toute échappatoire. C'est souvent une phrase rassurante qui empêche le sujet de fuir et lui interdit d'accéder à la connaissance de la contradiction

  • exemple : « maman t'aime car personne ne t'aime car tu es différent »

 

Communication paradoxale :

  • perturbation de la communication

  • la nature pathogène est surtout liée à la répétition

  • existence d'autres facteurs dans l'étiopathogénie des maladies

 

Le médecin doit :

  • savoir écouter le patient, comprendre et interpréter les plaintes

  • savoir observer le comportement, les expressions du malade

  • savoir informer le sujet, expliquer un diagnostic, un traitement

  • secret professionnel

  • alliance thérapeutique

  • patient : acteur du soin (loi ddp du 4 mars 2002)

 

« Tout homme peut dire véritablement, mais dire ordonnément, prudemment et suffisamment, peu d'hommes le peuvent »M MONTAIGNE

 

« Le médecin est par excellence un être de communication, c'est-à-dire d'écoute et de discours » A LIENHART

 

« Communiquer n'est pas seulement échanger un savoir ou la connaissance contre une écoute bienveillante et paternelle. C'est avancer ensemble dans la durée, omnipraticien et malade, dans un chemin tortueux mais solide d'humanisme » PA. BEFORT

 

11 février 2012

Sociologie - anthropologie

 

Sociologie - Anthropologie

27-01-12

 

I / Introduction sur la sociologie-anthropologie

 

Définitions :

  • sociologie : science sociale qui va s'intéresser aux phénomènes sociaux humains

  • ex : les singes ont un certain langage, utilisent des outils, mais il leur manque la possibilité de symboliser leur environnement (ce qui mène à l'absence de sociologie)

    • un chef est accepté parce qu'il est le plus fort

    • alors que chez les Hommes, les rois étaient de droits divins, dans un république → suffrage, régime dictatorial → charisme du chef

  • Pourquoi est ce que les Hommes acceptent-ils de vivre ensemble ?

    • Question que toute étude de sociologie essaie de comprendre

  • anthropologie sociale et ethnologie :

    • pourquoi une société existe ?

    • intérêt pour les cultures différentes

    • intérêt pour tout ce qui semblait ne pas être moderne

    • observation de l'entourage de la mort dans les hôpitaux

    • ex : symbolisation des autres sociétés de leur environnement :

      • le sociologue pense le social

      • la sociologie met en évidence que des faits qui semblent très naturels se présentent de façon très différente dans notre société

    • ex : les rôles de l'Homme et de la femme ne sont pas vue de la même façon selon les cultures comme par exemple pour la naissance

  • ethnocentrisme : considérer que sa propre culture est la seule à détenir la vérité, c'est se centrer sur sa propre culture pour étudier les autres cultures

  • en sociologie et en anthropologie on va faire une distinction entre le réel et la réalité :

    • le réel : ce qui n'a pas besoin des Hommes pour exister

    • la réalité : la manière dont les Hommes vont interpréter le réel

  • le réel ne nous intéresse que très peu, car il n'a pas d'influence sur le comportement humain

  • la réalité explique les comportements humains :

    • ex : idée que les enfants viennent d'un père → viols de guerres (idée d'une guerre qui continue) → le petit sera comme le père et contre l'ethnie de sa mère → arme d'épuration

 

Sociologue vs psychologue :

  • psychologue : s'intéresse à l'individu

  • sociologue : s'intéresse au groupe

 

Toutes les cultures vont établir un rapport particulier à la mort. La mort c'est l’indicible, l'inimaginable, personne n'est capable de comprendre ce qu'est la mort. Cet événement a été symbolisé pour essayé de donner une réalité et comprendre l’événement. On lui attribue des événements sociales. Toutes les cultures sont d'accord : l'humain va symboliser la mort en séparant le monde des vivants et des morts. On réserve un espace pour les morts, on lieux que les morts vont pouvoir habiter. On intercale entre le néant et nous, un monde des morts (ex : le paradis), mais le monde des morts n'est pas le néant.

 

Le cadavre est aussi source de grande peur. Les anthropologue on cherchés à trouver comment les étudiants on réussi à passer de l'idée de cadavre à un « simple » corps à disséquer. Le cadavre fait partie de ce que nous ne comprenons pas, son corps à encore tout les traits de l'humanité. Dans certaines culture ont expose le plus possible les cadavres pour accélérer la putréfaction et que les âmes puissent se libérer, alors que d'autre cache les cadavre (dans des frigos par exemple).

 

« Il faut tuer le mort ».

 

On retrouve un certain respect du mort, un respect dans le funérarium par exemple. On donne congé au mort parce que le mort est dangereux et qu'il faut le rendre inoffensif . On le rejette de la société des vivants, pour l'inclure dans la société des morts. Mais les morts gardent une place importante : fêtes des morts, traditions, souvenirs, photos, rappel d'une relations … Ces morts doivent être rendus inoffensifs puisqu'on les retrouve un peu dans le monde des vivants.

 

Être mort, ce n'est pas être rien. On a eu une existence et tisser des relations. Les vivants ne peuvent pas faire comme si vous n'aviez pas exister : redéfinitions de rôle (ex : morts des parents, on est toujours le fils ou la fille, mais la mort des parents fait que l'on ne nous appel plus fils ou fille, on change d'identité).

 

II / Incursions sociales

 

Incursions des morts dans le monde des vivants.

 

1 / Où se trouve l'opéré

 

Marie Christine Pouchelle :

  • pose la question du rapport à la mort lors d'une chirurgie

  • au cours d'une opérations un patient commence à montrer des signes de réveil

    • le chirurgien à l'anesthésiste : « tu l'endors ou tu le tue, mais tu fais en sorte qu'il ne bouge pas »

  • la mort est présente sur les tables d'opérations

  • on parle de moins en moins dans les blocs opératoires :

    • on envoie une opération qui tourne mal en post-opératoire pour éviter la fermeture le temps d'une enquête du bloc

  • quelle différence entre le cadavre et l'anesthésié

  • le corps inerte est une figure de la mort potentielle

  • en chirurgie on met des champs opératoire sur les patients pour cacher

  • les champs opératoires transforment les patients en opération :

    • ex : on enfonce plus un scalpel dans un corps humain, mais on opère une appendicectomie

  • on a un stress, on cache

 

La mort est également présente dans l'absence de conscience du patient :

  • où est l'opéré :

    • l'opéré est en voyage au cours de l'opération

    • même si le corps est facile à trouver

    • mais où est la conscience ???

    • mais où est ce qui anime le corps ???

    • au réveil : les anesthésistes :

      • « il est pas loin »

      • « il revient »

    • rhétorique du voyage, implique un départ

    • revenir à soi : reprise de conscience, reprise de connaissance, réanimation du corps,...

    • tout le monde est d'accord sur le « il revient à lui », idée que le quelque chose (esprit ou conscience) revient

    • si la patient revient pas à lui, c'est qu'il est mort !

    • les patients on tendance à croiser un certains nombres d'individus morts ou disparus, explication par le stress par exemple

  • les infirmières de M.C.P :

    • services postopératoires :

      • extrêmement violents car les infirmières croisaient énormément de souffrance et de mort

      • la mort est pensée comme un échec de la médecine

      • on s'abime dans ces services : on tourne, pour éviter dépression

      • le monde médical est l'un des plus violent qu'il soit (burnout)

      • on y croise des morts, de la souffrance, mais aussi des fantômes

        • selon M.C. Pouchelle

        • après acharnement thérapeutique, un « mal-mort » (n'aurait pas dû mourir), les mals-morts auraient tendance à revenir dans le service

        • on sentirais leur présence (frissons dans le dos, ombres, bruits, lumière qui s'affole ...)

    • en absence de rites funéraires :

      • le mort peut encore revenir

      • on pratique le deuil de la chambre, même dans les hôpitaux (44 ou 48H à la chambre vide, on ne prend pas de nouveau patient dans une chambre vide)

 

2 / Le rapport au sacré

 

L’au-delà :

  • dans la chirurgie et le bloc chirurgical :

    • bloc chirurgical : vue comme un temple (voire comme le paradis)

  • les chirurgiens disent regretter le temps où les chirurgiens étaient considérés comme des demi-dieux, regretter le temps où ils étaient sur un pied d'estale

    • rêve un peu fou à un moment d'une immortalité potentielle (guérison organe par organe)le chirurgien n'est plus celui qui doit fournir l'immortalité

    • il perd son statut d'intouchable

    • il doit maintenant s'assurer

    • mais on entend parfois parler de miracle malgré tout (ex : fécondation in vitro

  • le monde médical à tendance à jouer avec la vie et la mort :

    • euthanasie passive, décision de mort sur les patients

    • le rapport à l'euthanasie est intéressant puisque les médecins ont été amenés à prendre un certains nombre de liberté avec la loi, un certains nombre de décisions d'euthanasie

    • euthanasie présentée comme un acte de soin

    • euthanasie considérée comme un meurtre en France actuellement

    • non lieu : un enfants euthanasié par un médecin après que sa mère ai tentée de le faire elle même et que le médecin l'ai réanimé

    • le médecin peut en toute impunité de faire mourir ces patients, on considère les médecins un peut au dessus de la loi des Homme

    • le côté secret n'est en revanche as bien admis, on demande un débat autour de l'euthanasie

    • euthanasie lors de la démence ? Comment décider ?

    • l'euthanasie faisait partie des actes de soin reconnus comme légitime

  • rapport au sacré car on autorise au médecins à passer au dessus de la loi

  • l'espace chirurgical est aussi un espace sacré :

    • champs opératoire

    • espace d'opération réservé au chirurgien

    • habits : couleurs codes

    • asepsie (éviter les infections nosocomiales)

      • le chirurgiens chef qui ne se donne même pas la peine de se laver les mains parce qu'il est trop doué pour

 

3 / Du malsain au sain

 

M.C. Pouchelle :

  • Arnold Van Gennep a mis en évidence des rites de passages (pour passer d'un état à un autre, par exemple le mariage) :

    • les rites de passages sont structurer en 3 étapes distinctes :

      • temps de séparation :

        • individu qui tombe malade → considéré comme malsain

        • il faut séparer → congés maladies, certains nombre de droits et de drogues

        • l'individu malsain doit se faire soigner pour redevenir sain et redevenir productif

        • une femme avec un cancer du sain fera ainsi appel à la chirurgie → entrée à l'hôpital

        • hôpital : individus dangereux, malades, contagieux, ...

        • chirurgie

        • chirurgie : temps laminaire

      • temps liminaire :

        • on est plus malsain mais on est pas encore sain → plus d'identité

      • temps d'agrégation :

        • une fois le mal retiré on réintègre le milieu des personnes saines, utiles

        • rupture avec la vie de malade :

          • on fait partir le patient pendant l'anesthésie et on le fais revenir

          • en cas d'échec → les paramédicaux pourrait rencontrer son fantôme dans le service puisque pas soigné

 

Idée de gens qui ne devrait pas mourir :

  • sentiments de vulnérabilité de l'entourage en soins palliatifs

  • vague peur de contagion, des douleurs qui apparaissent

  • arrêt de la douleur au moment où l'on s'avoue que l'on est vulnérable face à un monde violent

  • John Wayne syndrome pour les médecin homme : il se montre comme des gros durs

  • alors que les filles doivent se montrer plus touchée, on leur empêche le blindage

 

III / Qu'est ce qu'être mort

 

La mort, c'est la fin de la vie.

 

À chaque fois, la mort va se décrire par rapport à la vie et en opposition à la vie. Ce qui demande une définition de la vie, ce qui pose un autre problème. On est pas considéré comme mort en fonction des différentes époques.

 

Notre définition vient de la culture judéo-chrétienne. La mort est quelque chose d'instantanée (on passe de vivant à mort) et d'irréversible. Jusqu'au 18e siècle, on considère capital qu'un individu meurt pour que son âme quitte son corps. Morts pour la vie terrestre, partis pour le vie céleste. Le 18e siècle, c'est le siècle des lumières, une série de personnes remet en cause cela, l’arrêt du cœur apparaît alors comme la mort : si il y a arrêt de la circulation sanguine, le flux vital ne circule plus, on est mort → critère cardiaque. La mort était toujours défini par rapport à l’arrêt du cœur. Mais la mort est toujours instantanée et irréversible.

 

En 1950, transition épidémiologique, apport d'antibiotique par les Alliés lorsqu'ils débarquent sur la plage. Du jour au lendemain, arrêt des mort aigu. Ce qui tuait un jour, ne tue plus si on a le bon antibiotique. Début de la médecine biotechnologique. Avec des médecins très fiers de ce qu'ils font. Début de l'intérêt pour les pathologies chroniques. Recherche, amélioration des techniques médicales colossales.

 

Nouvelle définition de la mort avec l'invention de la réanimation et à l'invention de la médecine transplantatoire.

 

La réanimation :

  • médecine de pointe dans les années 50

  • la mort n'est plus considérée comme la fin de la vie à l’arrêt du cœur

  • la mort n'est plus irréversible

  • excès de zèle : les réanimateurs réanimait tout le monde, problème de cerveaux complétement morts car privés trop longtemps d'O2

  • ces individus étaient définis comme vivants

  • question éthique : est ce qu'on a pas failli au principe de non malveillance en voulant être bienveillant ?

  • les probabilités de sortir comas dépassés (plus de 2 ou 3 mois) sont infimes, on a des morts à cœur battants

 

Transplantation cardiaque :

  • idée d'immortalité

  • avancée par succès et par échecs

  • problème de la dégradation rapide des organes et du rejet

  • Dr Barnart : a réussi la première transplantation réussi (patient mort après 18 jours à cause des immunosuppresseurs en excès comme le cœur avaient commencé à se détériorés)

  • le siège de la vie se déplace

  • on ne meurt plus à l'arrêt du cœur

  • mais à partir de l'encéphalogramme plat (à partir de 1968)

  • la mort devient une construction sociale

  • il s'agit alors d'un événement dépendant d'une culture et d'un temps particulier

  • on va alors définir ce qu'est la vie

 

Problème de place des personnes du 4e age en gériatrie :

  • extinction de masse ?

  • solidarité nationale ?

  • est ce que ces personnes sont vivantes ou pas ?

 

Qu'est ce qu'un bon mort et un mauvais mort ?

  • sur le bon mort on est à peu près tous d'accord

  • grâce aux avancées technologiques … les français ont tendance à penser qu'une bonne mort est celle qui respecte la succession des générations (on ne meurt pas avant ces parents)

    • mauvais mort = mort prématurée = avant l'heure

    • mais à quelle heure ?

    • ni trop tôt, ni trop tard

    • si il ne meurt pas à son heure, la mort est scandaleuse

    • on peut être orphelin ou veuf, mais il n'y a aucun terme pour un parent ayant perdu son enfant → mise à distance de ce type de réalité

    • on évite de nommée cette situation qui n'est pas acceptée

    • enterrement : juste les parents, les très proches, même les grands parents ne viennent pas

    • enterrement des SDF également : quand il n'y a personne, à 7H avec des cercueil dégradables, et remplaçable au bout de 5 ans

    • la médecine accepte de prévenir (comment bien vieillir, …)

  • mais la médecine passe son temps à reculer l'advenue de la mort, et une autre mauvaise figure de la mort apparaît : la mort retardée à outrance

    • acharnement thérapeutique

    • obstination déraisonnable

    • on le voit en soins palliatifs :

      • admission de patients dans des état de plus en plus délabrés et qui tiendrons de plus en plus vieux une fois admis (19 jours, puis 29, …)

  • le médecin DOIT guérir, la mort est alors perçut comme un échec de la médecine :

    • on essaie de prolonger la quantité de vie

    • mais de plus en plus de patients raisonnent en qualité de vie

    • on voit apparaître les premières associations de patients et comités éthiques

  • après les années 90, apparition de l'abandon de l'acharnement thérapeutique

    • une infirmière attire le chef de service dans la chambre d'un patient, pendant qu'une autre infirmière bloque le passage aux autres médecin → seul façon d'avoir une visite pour le patient victime d'EVC

    • les médecin préférais passer leur temps avec les patients moins « atteints »

    • médecine paternaliste

      • pratique d'euthanasie sur des patient sans leur poser de question avant ! Pour des vies qu'ils jugeaient ne plus avoir de sens

  • pour l'instant le patient est au centre, on a une médecine autonomique :

    • le médecin doit faire une place à l'autonomie du patient :

      • il doit être informé

      • on doit obtenir son consentement éclairé

    • pratiques euthanasiques proscrites :

      • mais très régulièrement tolérées

 

Le mauvais mort :

  • meurt trop tôt, ou trop tard

 

Les bons morts :

  • l’hôpital ne sait pas fabriqué de bons morts :

    • si le patient est mort trop tôt ou trop jeune → échec de la médecine

    • si le patient meurt trop tard → médecine obstinée

    • médecin de toutes façon coincés avec l'idée du mauvais mort

  • évaluation à postériori de la bonne ou mauvaise mort :

    • si le traitement fonctionne → vie → réussite → normal car c'est le travail du médecin

    • si mort → acharnement !

  • le bon mort dans notre culture actuelle est celui qui ne sait pas qu'il va mourir, (idéalement dans le sommeil)

  • hôpital → jamais de bon mort car attente et prévision de la mort

  • l'hôpital nous fais entrer dans un temps d'attente de cette mort et va fournir au individu une identité toute nouvelle et problématique : l'identité de mourrant

    • identité sociale

 

III / Savoir médical et régulation sociale

 

La médecine dispose de toute la notoriété pour vérifier l'arrivée de la mort (avec les appareil pour vérifier).

 

La médecine passe son temps à faire reculer la mort. Avec ces progrès, la société va retirer l'idée que la mort est un état d’exception.

 

La mort serait une exception :

  • c'est un événement qui aurait pu être évité si …

  • idée que la mort est un accident

  • apparition d'une catégorie particulière d'individus en vie : les mourants

  • idée que seuls les mourants meurent → être vivant va être considéré comme étant LE statut normal des êtres

  • le mourant récupère un statut d'exception

    • on lui réserve une catégorie particulière de l'humanité

    • on accepte des truc particulier : dernière cigarette par exemple → fumer dans une chambre d'hôpital, ou prise de 50 anxiolitiques ...

    • mais obligation aux mourants de parler ça mort à venir :

      • dire si ça fait mal ...

    • alors que la mort est imprévisible, ça va à l'opposé de la définition du bon mort !

 

On a inventé des rites de passages :

  • le mourant est entre deux

  • idée de seuils dans les rites de passages

 

Soucis du terme de mourant :

  • on est un mort en devenir et du cou on ne partage plus la même humanité que les mourants et vivants

  • certains individus une fois estampillés mourants sont déjà considérés comme morts, on essaie de s'en détacher, ils sont considérés comme morts avant la mort physiologiques

  • ex du cancer du sein : le mari qui se trouve une nouvelle femme avant la mort de sa femme malade !

  • c'est là que l'on a des demande d'euthanasie ou de suicide assisté

 

Certains services vont pratiquer des euthanasies :

  • réanimation néo-natale :

    • Anne Paillet : les euthanasies existes

    • aujourd'hui on est capable de faire survivre des prématurés de 6 mois, mais ont a des soucis de développement relatifs donc on se donne du temps pour voire si l'enfant a des chances de survies ou si l'handicap sera tellement important que la vie ne sera pas possible

    • décisions dures à prendre

    • mais il est dit en réanimation que si l'handicap est trop lourd on doit mettre fin à sa vie

    • ex : si le cerveau ne fonctionne pas → fin de la réanimation

  • l'éthique est du côté de la non obstination déraisonnable, mais le patient doit décéder de manière naturelle !

    • Réanimation qui refuse de laisser un enfant mourir de mort naturelle (ex-tubation car poumon non développés → l'enfant s'étouffe → on pratique plutôt une grosse dose de morphine qui entraine un arrêt cardiaque)

    • geste médical = geste responsable ?

      • mise en place d'une responsabilité médical avec le choix de l'euthanasie

 

3 / 2 / Le gouvernement des corps

 

Aujourd'hui :

  • la société va faire passer un certain nombre de message → il faut bien vieillir

  • prévention

  • on meurt de plus en plus vieux et malade

  • la médecine s'intéresse de plus en plus aux maladies chroniques et dégénératives pour prévenir ce fameux vieillissement et permettre aux individus de bien vieillir

  • individus qui triche pour vieillir n'est plus d'actualité alors qu'avant ils étaient envier pour leur sagesse …

  • peur de vieillesse car maintenant la vieillesse est perçut comme l'antichambre de la mort, le temps d'attente de la mort

  • Billet : « toutes ces injonctions, va nous amener à vieillir sans vivre »

    • peur de la mort vienne aussi de la souffrance pré-mortelle dont on a peur

    • cette période pré-mortelle a tendance à se confondre avec la vieillesse

 

Vieillissement en 6 points :

  • prendre soin de son corps

  • soigner les apparence

  • lire les philosophes

    • apprendre qu'on est mortel

  • bien traverser la ménopause

  • commencer une thérapie

  • s'inspirer de ces ainés

 

Bien vieillir n'est que de la responsabilité de l'individu.

 

Respecter cette passerelle est de la responsabilité des individus (bien mangé, aller voire un médecin, faire du sport, …). Notre corps est devenue un capital qu'il faut entretenir. Plus on est vieux, plus on se soucis, puisque considéré comme une personne à risque.

 

On rend les gens responsable de notre état → existence sous surveillance.

 

11 février 2012

Les normes en médecine

 

Les normes en médecine

Médecine légale et droit de la santé

 

On est toujours dans un rapport à la norme. La norme est ce qui doit être. La norme peut être une limite ou une règle de fonctionnement.

 

Les différents types de normes :

  • les normes de droit :

    • la constitution

    • les lois : votées

    • les décrets : pris par le premier ministre, ce sont des décisions qui s'imposent

    • les arrêtés : décisions qui s'imposent

    • les circulaires : recommandations

  • les usages et les coutumes :

    • on parle même de droit coutumier dans certains pays (droit oral)

    • les usages coutumiers sont très importants

 

La norme la plus ancienne en médecine est le serment d’Hippocrate (400 av JC). Le serment d'Hippocrate est un engagement moral. La valeur structurante d'une norme ne dépend pas de la hiérarchisation des normes. Le serment d'Hippocrate s'appelle maintenant serment médical.

 

Le code de déontologie :

  • c'est un décret signé par le premier ministre

  • c'est une norme que la profession s'est construite à elle même

  • ce sont des normes construites par la profession (au moment où elle se constituait)

  • au départ il s'agissait d'un code de morale

  • des sanctions sont données par les ordres (des médecins, des sages-femmes, …)

 

Le code de la santé publique :

  • il contient :

    • l'organisation du système de santé

    • tout les textes juridiques (au sens large : lois, décrets …) qui organisent :

      • le système de santé

        • loi HPST

        • structuration des hôpitaux

      • les professions de santé

        • statuts des professions

      • et les pratiques de santé

        • lois de bioéthique

        • loi DDP = droits des patients

  • contient 2 parties :

    • législatives :

      • lois

      • art L 1111-4

    • réglementaire :

      • contient les décrets et les articles R …

 

Normes de la société :

  • articulation des normes de la médecines avec des normes plus générales telles que les normes de la société

  • si on ne respecte pas la loi sur l'IVG ce n'est pas le code de la santé publique qui va nous sanctionner mais le code pénal

 

Code pénal :

  • définition des infractions et des peines correspondantes

  • 2 types d'articles :

    • articles directement ciblés sur les professions de santé

    • articles plus généraux (= génériques) qui concernent :

      • le secret (concerne toute profession soumise au secret)

      • les blessures involontaires

 

Code civil :

  • gère les intérêts particuliers et les contrats

  • art 161 → indisponibilité du corps humain, non patrimonialité

  • tutelles, curatelles

  • paramédical → réparation des dommages

 

Le serment d'Hippocrate, le serment médical et le code de déontologie reprennent les même principes dans des formes et croyances différentes.

 

Naissance de la clinique (Foncault) :

  • dans l'ancien régime, il y avait des écoles de médecine

    • médecin

    • officiers de santé (barbiers)

  • après la révolution :

    • on organise un système de santé et la profession :

      • hôpitaux

      • profession de santé

      • il a été décidé que la santé relevait de la responsabilité de l'état → apparition des facultés

      • harmonisation, amélioration de la formation

  • prise de conscience de la profession :

    • nécessité d'une moralisation de la profession

      • code de bonne conduite

      • instance de régulation

    • mis en place petit à petit sur une centaine d'année

  • ordre des médecins fondé en 191 lors du régime de Vichy, dissous en 1945 et recréé en 1947

 

Code de déontologie :

  • s'impose aux médecins et aux étudiants en médecine

  • 2 parties :

    • devoirs généraux des médecins

    • devoir des médecins envers les patients

  • le médecin est au service de l'individu et de la santé publique

  • il doit respecter les principe de dévouement, moralité, et probité

  • libre choix du médecin

  • soins de tout le monde sans discrimination

  • devoir de soigner, et de dénoncer sévices et mauvais traitements dont il est témoin

  • le médecin doit respecter la loi

8 février 2012

Acide - bases du 08/02/12

  

Acides / bases

08-02-12

 

I / Introduction

 

Depuis longtemps des substances à la saveur acide (aigrelettes) possèdent au moins un atome d'hydrogène dans leur formule brute. Au départ on ne savait pas l'expliquer.

 

Le solvant utilisé sera l'eau sauf quelques exemple.

 

L'eau n'est pas simplement un diluant, elle a des propriétés importantes par rapport à l’équilibre acido-basique.

 

Théorie d'Arrhénius :

  • 1887

  • à ce moment là on savait que l'activité chimique et électriques sont dues à la présence d'ions qui proviennent de la dissociation plus ou moins compète de molécules dans l'eau

  • molécules fortes :

    • HCl- dans l'eau → H+ + Cl-

    • CH3COOH → H+ + CH3COO-

  • Arrhénius généralise :

    • base fortes :

      • NaOH → Na+ + OH-

      • Mg(OH)2 → Mg2+ + 2 OH-

    • une base libère un ou plusieurs ions hydroxydes

    • un acide libère un proton

  • réaction entre un acide et une base en solution :

    • H+ + Cl- + Na+ + OH- → Na+ + Cl- + H2O

    • H+ + OH- → H2O

 

Limite de la théorie d'Arrhénius :

  • le proton en solution aqueuse n'existe pas à l'état libre (mais seulement à l'état d'ion hydronium : H3O+) :

    • la réaction doit s'écrire : HCl + H2O → H30+ + Cl-

  • ammoniac : NH3

    • l'ammoniac est une molécule qui n'est pas capable de libérer OH- et qui ne forme pas en solution aqueuse un groupement qui contiendrait un groupement hydroxyle

    • on est obligé d'écrire la réaction : NH3 + H2O → NH4+ + OH-

 

Théorie de Bronsted-Lewry : théorie qui l'a emporté :

  • 1923

  • un acide est un corps capable de donner un proton

  • une base est capable de capter un proton

  • exemple 1 :

    • HCl + H2O → H3O+ + Cl-

    • HCL est un donneur d'H+ et H20 est un accepteur de proton (= base)

  • exemple 2 :

    • CH3COOH + H2O ↔ CH3COO- + H3O+

  • exemple 3 : acide phosphorique :

    • H3PO4 + H2O → H2PO4- + H3O+

    • H3PO4 et 'H2PO4- sont tout d'eux capables de céder des protons

    • H2PO4- + H2O ↔ HPO4-- + H30+

    • HPO4-- + H2O ↔ PO4--- + H3O+

 

Il existe des molécules particulière : ampholites = amphotères :

  • les ampholites se retrouve dans la famille des acides et dans la famille des bases

  • exemples : H20, H2PO4-, HPO4--, acides aminés, …

 

Il y a des couples acido-basique : des acides et des bases conjugués :

  • c'est le cas de l'acide acétique et de l'acétate :

    • CH3COOH + H20 ↔ CH3COO- + H3O+

    • (CH3COOH, CH3COO-) (H3O+, H2O)

    • acides et bases sont conjugués dans chaque couple

 

II / Équilibre de dissociation

 

Équilibre de dissociation

  • de l'eau :

    • H2O → OH- + H+

    • H2O + H+ → H3O+

    • => H2O + H2O → H30+ + OH-

    • il y a un équilibre entre l'eau et les ions hydroxyles et hydronium

    • l'équilibre obéit à a loi d'action de masse : k = [(OH)(H3O+)]/[(H2O)(H2O)]

    • k(H2O)² = Ke = produit ionique de l'eau = [OH-] * [H3O+] = constante d'auto-protolyse = constante d'auto-ionisation

  • Ke ne dépend que de la température

 

Température (en Celsius)

Valeur de Ke

0

1,2 * 10^-15

15

4,5 * 10^-15

20

6,8 * 10^-15

25

10^-14

100

3,7 * 10^-13

 

  • la concentration est ici exprimée en mole/litre et pas en mole/m^3

  • Ke est présenté sans unités !

 

III / Les acides et les bases en solution aqueuse

 

Les acides et les bases en solution aqueuse :

  • réaction totale :

    • HCl- est un acide très fort, sa dissociation est totale

    • il ne reste que des ions Cl- et H3O+

  • pour l'acide acétique :

    • CH3COOH + H2O ↔ CH3COO- + H3O+

    • l'acide acétique est un acide faible, seulement quelques % des molécules d'acide acétique sont dissociées

 

Solution d'acide diluée dans l'eau :

  • AH + H2O ↔ H30+ + A-

  • ka = [(H3O+)(A-)]/[(H20)(AH)]

  • Ka = ([H3O+] * [A-]) / [AH]

  • la constante Ka n'a de valeur finie que pour les acides faibles (les acides forts étant totalement dissociés et n'ayant pas de valeur finie)

  • autres écritures :

    • B + H3O+ ↔ BH+ + H2O

    • A- + H3O+ ↔ AH + H2O

  • la force d'une base est définie par la constante Ka de son acide conjugué :

    • Ka = ([H3O+] * [B]) / [BH+]

    • Ka = ([H3O+] * [A-]) / [AH]

 

Cas de l'eau :

  • B + H20 ↔ BH+ + OH-

  • A- + H2O ↔ AH + OH-

  • Kb = ([BH+] * [OH-]) / [B]

  • Kb = ([AH] * [OH-]) / [A-]

  • Ka * Kb = Ke

 

On définit les pKa comme :

  • pKa = - log Ka

  • pKb = - log Kb

  • pKa + pKb = - log (Ka * Kb) = - log Ke = pKe = 14 à 25°C

 

L'échelle des pKa classe les acides par rapport au couple H30+/H20 :

  • si le Ka est élevé, le Kb est faible et réciproquement

  • CH3COOH est un acide faible de pKa = 4,75 et donc CH3COO- est une base assez fort dont le pKb sera de 9,25 à 25°C

  • la constante Ka exprime la force du couple AH/A- par rapport au couple H3O+/H2O

  • la constante Kb exprime la force du couple A-/AH par rapport au couple OH-/H2O

 

VI / Acides forts

 

HCl, H2SO4, HClO4 sont des acides totalement dissociables, ne pouvant donc pas être classés.

 

Mais on peut classer les acides en utilisant ce système : AH + CH3COOH ↔ A- + (CH3COOH2)+

 

HClO4 (l'acide le plus fort) > H2SO4 > Hcl (l'acide le plus faible)

 

Réactions :

  • HClO4 + H2SO4 ↔ ClO4- + (H3SO4)+

  • HCl + H2SO4 ↔ SO4H- + (H2Cl)+

  • HCl est transformé en base dans ces conditions extrêmes

  • ne se retrouve pas en biologie

 

V / pH des Solutions aqueuses

 

Définition du pH :

  • pH = - log [H30+]

  • concentration en moles/litre ! (pas en moles/m^3)

 

Le pH des solutions aqueuses acides :

  • question de l'acide fort :

    • entièrement dissocié

    • si C = nombre de mole de HCl par litre d'eau

    • [H30+] = C

    • pH = - log C

  • pour les acides faibles :

    • AH + H2O ↔ A- + H3O+

    • Ka = ([H30+][A-]) / [AH]

    • si AH n'est pas trop faible et que la concentration initiale n'est pas trop faible, on néglige les ions H3O+ libérés par la la réaction de dissociation de l'eau

    • il y apparaît alors autant de H3O+ que de A-

    • on peut dire que Ka = [H30+]²/ [AH]

    • peut-on ou pas négliger la part de AH dissociés :

      • 1er cas : AH est faible, et Ka < 10^-2 et C > 10^-4 mol/L

        • on peut négliger la dissociation de AH

        • on va dire que [AH] = C

        • et on dira que [H3O+]² = Ka * C

        • [H3O+] = √(Ka * C)

        • pH = 1/2 pKa – 1/2 log C

      • 2ème cas : Ka entre 10^-1 et 10^-2 ou C < 10^-4 mol/L :

        • il n'est pas possible de négliger la dissociation

        • la quantité non dissociée vaut C – [AH dissocié] = C – [H3O+]

        • Ka = [H30+]²/ [AH] = [H3O+]² / (C – [H3O+])

        • [H3O+]² + Ka * [H3O+] - Ka * C = 0

        • [H30+] est la solution de cette équation du second degré

        • très faible en concentration :

          • il faut tenir compte les H3O+ de dissociation de l'eau

 

VI / Mélanges d'acides faibles

 

2 acides faibles A1H et A2H en solution aqueuse et ajoutés respectivement à la concentration de C1 et C2 :

  • autres conditions à ajouter :

    • la solution est neutre

  • [A1-] + [A2-] + [OH-] = [H3O+]

  • on simplifie par [A1-] + [A2-] = [H3O+]

  • si on considère que les acides ne sont pas tridissociés on va pouvoir écrire que Ka1 = [A1-] [H3O+] / C1 → [A1-] = (Ka1 * C1) / [H3O+] et [A2-] = (Ka2 * C2) / [H3O+]

  • (Ka1 * C1) / [H3O+] + (Ka2 * C2) / [H3O+] = [H3O+]

  • [H3O+] = (Ka1 * C1 + Ka2 * C2

 

VII / Solution basiques

 

Solutions basiques :

  • les bases fortes sont entièrement dissociées :

    • NaOH ↔ Na+ + OH-

    • [H3O+] [OH-] = ke

    • [H3O+] = Ke / [OH-]

    • C = [OH-]

    • [H3O+] = Ke/C

    • pH = - log [H3O+] = - log Ke + log C

    • pH = pKe + log C

  • bases faibles :

    • B + H30+ ↔ BH+ + H20

    • Ka = ([H3O+] [B]) / [BH+]

    • [H3O+] + [BH+] = [OH-]

    • [BH+] = [OH-] = Ke / [H3O+]

    • Ka = ([H3O+] [B]) / (Ke/[H3O+] )

    • Ka = ([H3O+]² * [B]) / Ke

    • si Ka > 10^-12 et C > 10^-4 mol/L

      • B va être égal à la concentration

      • peu de transformation de B en BH+

      • [H3O+] = Ke * Ka / C

      • [H3O+] = (Ka * Ke / C)^(1/2)

      • pH = - 1/2 log Ka – 1/2 log Ke + 1/2 log C

      • pH = 1/2 (pKa + pKe + log C)

    • si Ka 10^-2-10^-3 et C < 10^-4

      • BH+ n'est plus négligeable devant B

      • [B] = C – [BH+]

      • [BH+] = [OH-]

      • [B] = C – [OH-] = C – Ke/[H3O+]

    • Ka = [H3O+]² * [B] / Ke

      • on doit remplacer B par la valeur donnée à l'instant

      • Ka = ([H3O+]² * (C – Ke/[H3O+]))/Ke

      • Ka * Ke = C * [H3O+]² – Ke * [H3O+]

      • [H3O+]² – Ke/C * [H3O+] - (Ka * Ke)/C = 0

  • mélanges de bases faibles :

    • B1 + H3O+ ↔ B1H+ + H2O

    • B2 + H3O+ ↔ B2H+ + H2O

    • Ka1 = ([H3O+] * [B1]) / [B1H+]

    • [B1H+] = ([H3O+] * [B1]) / Ka1

    • C1 = B1

    • [B1H+] = ([H3O+] * C1) / Ka1

    • [B2H+] = ([H3O+] * C2) / Ka2

    • neutralité de la solution en considérant que la concentration de H3O+ ne joue pas dans cette affaire :

      • la somme des charges positifs = somme des charges négatives

      • [B1H+] + [B2H+] = [OH-] = Ke / [H3O+]

      • 1 / [H3O+] = [B1H+] + [B2H+] = [H3O+] * [C1/(Ke * Ka1) + C2/(Ke * Ka2)

      • 1/[H3O+]² = C1/(Ke * Ka1) + C2/(Ke * Ka2)

      • 1/[H30+] = ( C1/(Ke * Ka1) + C2/(Ke * Ka2))

 

VIII / pH des solution salines

 

pH des solution salines

  • sel neutre

  • sel acide :

    • si mis dans l'eau → solution acide

    • ex : chlorure d'ammonium (NH4Cl) : NH4Cl ↔ NH4+ + Cl-

      • quasiment irréversible

      • idée de mise en solution de l'acide faible NH4+

      • pH = 1/2 pKa – 1/2 log C

  • sel basique :

    • ex : CH3COONa = acétate de sodium : CH3COONa ↔ CH3COO- + Na-

    • idée de mise en solution de la base faible CH3COO-

    • pH = 1/2 (pKa + pKe + log C)

    • (en condition habituelle mais pas en conditions extrêmes dans les cas où il devra être considéré pour une base faible très dissociée ou très peu dissociée)

 

IX / Applications en biologie

 

1 / Les systèmes tampons

 

Un système tampon est le mélange en solution d'un acide faible et de sa base conjuguée (ex : AH et A-).

 

Groupement carboxyle :

  • R-COOH ↔ R-COO- + H+

  • si on se situe en excès de H+ l'équilibre va se déplacer vers la gauche ; et si on est en excès de R-COOH on se déplacera vers la droite

  • on est vraiment dans une situation on on tamponne le milieu

 

Solution de 1L avec 10 mmoles de tampon :

  • 5 mmoles du tampon formé d'acide non dissocié ; et l'autre moitié est formée d'acide dissocié donc de bases

  • le pH dans ces conditions est de 4,73

  • ce pH est aussi appelé pKa

  • puis ajout d'un acide fort à la solution : 2 mmoles de H+

  • on mesure de nouveau le pH : pH = 4,36

  • si on avait été dans de l'eau pure on serait passé à pH = - log (2 * 10^-3) = 2, 69

  • le tampon a fait son boulot de tampon

  • on peut faire une courbe de filtration :

    • le pH en abscisse

    • mmoles de H+ ajoutée ou soustraites en ordonnée

    • optimal au milieu

    • PIC

    • non applicable en biologie puisqu'il est efficace en milieu très acide

    • dans le sang le tampon serait entièrement déplacé vers la forme R-COO-

 

Équation de Henderson Hasselbach :

  • Ka = [A-][H3O+]/[AH]

  • 1/[H3O+] = 1/Ka * [A-]/[AH]

  • pH = pKa + log ([A-]/[AH])

  • on vérifie que si [A-] = [AH]

    • le rapport vaut 1

    • et le log vaut 0

    • et log = pKa

 

Cas où [A-] diminue de 2 :

  • [A-] diminue de 2 : 5 – 2 = 3

  • [AH] augmente de 2 : 5 + 2 = 7

  • pH = 4,73 + log 3/7

  • pH = 4,73 – 0,37 = 4,36

 

2 / Tampons dans les milieux biologiques

 

Les tampons doivent être efficaces dans les conditions de pH des tissus.

 

On classe les tampons en 2 groupes en biologie :

  • les tampons fermés

    • tampon pour lequel la masse de A (A- et AH) n'est pas modifiable à court terme

  • les tampons ouverts

    • la masse de A est modifiable très rapidement

    • c'est le cas ne représente qu'un seul tampon

 

Les tampons fermés :

  • ils sont fermés en général parce qu'ils sont dans un compartiment biologique et qu'il sont relativement peut éliminés ou renouvelés du compartiment

  • l'acide phosphorique :

    • l'acide phosphorique a 3 acidités successives

      • H3PO4 + H2O → H2PO4- + H3O+ avec pK = 2,12

      • H2PO4- + H2O ↔ HPO4-- + H30+ avec pK = 7,21

      • HPO4-- + H2O ↔ PO4--- + H3O+ avec pK = 12

    • la question de l'acide phosphorique lit du coté biologique est plutôt théorique puisque les pK sont très éloigné du milieu biologique à part pour la deuxième

    • le tampon phosphate va fonctionner dans les milieu biologique mais seulement sur cette réaction : H2PO4- + H2O ↔ HPO4-- + H30+ avec des espèces que l'on ne retrouvera pas dans les milieux biologiques comme PO4---

  • tampon protéique :

    • protéine qui ont des H et qui vont s'échanger : Prot H ↔ H+ + Prot-

    • cas de l'hémoglobine :

      • grosse protéines avec des fonctions carboxyles et amines pouvant jouer le rôle de tampon

      • R-COOH ↔ R-COO- + H+

      • H+ + R-NH2 ↔ NH3+

      • ces réactions vont avoir une grande importance

      • tout va dépendre du pK de ces différent pK → rôle variables

    • le groupement imidazole de l'histidine de l'hémoglobine :

      • PIC

      • le tampon hémoglobine est plus efficace avec la déoxyhémoglobine qu'avec l'oxyhémoglobine (chargée en O2)

      • la réduction de l'hémoglobine la transforme en un acide plus faible (moins dissocié), ce qui permet de soustraire plus d'ions H+ à la solution

      • cas ou il y a plus de déoxyhémogobine = plus de CO2 et meilleurs capacité a fixer les H+

    • le transport du CO2 dans le sang se fait soit dissous, soit sous forme d'autre composés tels que les composés carbamylés par exemple :

      • avec l'hémoglobine par exemple

      • la formation de ces composé est responsable de la formation de H+

      • R-NH2 + CO2 ↔ R-NHCOO- + H+ (tend à se faire vers la droite)

      • ce qui implique alors une autre réaction qui utilise également les R-NH2

      • H+ + R-NH2 ↔ RNH3+ (tend à se faire vers la gauche quand la première se fait vers la droite, et donc tend à libérer des H+)

      • quand il y a baisse de la concentration en O2, il y a plus de CO2, production de composés carbamylés et production de H+

      • dans la marge de pH biologique (6,9-7,5), le premier phénomène soustrait plus de H+ que le deuxième n'en cède, l'hémoglobine a un effet de tampon des H+

  • tampon osseux :

    • l'os a quelque caractéristiques intéressantes de tampon

    • les cristaux d'hydroxyapatites qui constitue la matrice inorganique de l'os on une surface d'échange très importante

    • il y a dans ces cristaux beaucoup d'ions et de possibilité d'échanges ioniques avec des ions comme HCO3-, CO3-, HPO4--

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