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11 février 2012

La relation médecin-malade : pratique quotidienne

 

Relation médecin-malade

Pratique quotidienne

Le 07-02-12

 

  • données générales de la relation médecin/malade

  • chaque patient est unique

  • chaque relation est particulière et s'individualise

  • tendre à l'amélioration de cette relation (qui est thérapeutique)

 

I / Age

 

Respect du patient, quelque soit son âge

 

Enfant :

  • demande émanant des parents (mère) et autorisation nécessaire des deux parents pour le soin

  • examen avec les parents (motif de la consultation, anamnèse, développement …)

  • nourrisson : relation surtout avec la mère

  • enfant plus âgé : rassurer :

    • l'enfant : jeu avec le stéthoscope, explications de ce que l'on fait

    • les parents

  • diversifier les moyens de communication :

    • parole, jeu, dessin …

    • médiation (nounours) …

  • attention globale / regard, comportement, craintes, douleurs …

  • l'examen ORL doit toujours être le dernier … (angoisse)

  • savoir garder son calme +++

 

Adolescent :

  • demande de l'adolescent ou de l'entourage ?

  • respecter la pudeur (morale, physique)

  • respect du secret par rapport à la famille (hormis circonstances prévues par la loi)

  • parfois opposition (à gérer)

  • gérer la distance relationnelle : savoir rester le médecin (on n'est ni un parent, ni un copain)

  • importance des explications

 

Personne âgée :

  • l'inégalité de la relation est très marquée dans la relation avec la personne âgée :

    • altérations liées à l'âge, transformation du corps, diminution d'autonomie

    • proximité de la mort

  • attente importante :

    • transfert massif

  • appréhender le malade en tant qu'homme total est primordial dans la relation avec la personne âgée

  • le médecin qui traite une personne âgée est confronté à son propre devenir

    • le sujet âgé peut réveiller une peur chez le médecin, lui montrer les signes de son propre vieillissement, lui faire évoquer sa mort

  • rappel des sentiments concernant ses propres parents

  • sentiments d'incapacité, vécu que le médecin a des limites de son art

  • sentiments d'inutilité des soins/incurabilité/chronicité

  • patients fragiles devant

  • sentiment d'être submergé par le nombre des problèmes médicaux, psychologiques …

  • maîtrise du contre-transfert

 

II / Différentes pathologies

 

Pathologie chirurgicale :

  • acte opératoire

  • urgence

  • activité/passivité : le chirurgien choisit et propose ce qu'il pense être le mieux pour le patient

  • technicité : « objet » à réparer

  • chirurgie : profession avec des risques importants, d'où une certaine difficulté du chirurgien à « s'identifier » au patient PB Schneider, 1969

  • hôpital / clinique – rôle de l'équipe

 

Maladies chroniques :

  • pour le patient :

    • sévères blessures narcissiques

    • pertes de la qualité de vie

    • perte d'autonomie

    • difficultés d'inscription sociale ...

  • pour le médecin :

    • nécessité de supporter un certain échec : absence de guérison

  • d'où la potentialité de l'établissement de relations agressives :

    • impatience,

    • intolérance à l'indocilité,

    • explications incomplètes,

    • consultations raccourcies ...

  • expliquer (démystifier) la maladie, son évolution, ses mécanismes, ses conséquences : éducation thérapeutique

 

Pathologie douloureuse :

  • importance de l'écoute et de la reconnaissance de la souffrance ; favoriser l'expression des troubles ; compréhension du « temps douloureux »

  • relation empathique

  • douleur : faiblesse, dépendance

  • échelles de douleur : objectivation

  • déculpabilisation

 

Pathologie grave :

  • importance de l'écoute, de l'information (à moduler en fonction de ce que le patient attend) ; langage accessible : diagnostic, pronostic, question de la mort

  • reconnaître la réalité de la souffrance ; traiter les douleurs physiques, psychiques

  • relation empathique, de soutient

  • que la vérité (en fonction des questions du patient) sans conduire le patient à la désespérance (accalmies, rémissions …)

  • accepter le déni : le sujet nie totalement une part plus ou moins importante de la réalité externe = défense, protection (mécanisme de défense : opérations psychiques qui ont pour but de réduire les tensions psychiques internes)

  • savoir discuter des préjugés (cancer)

  • « la façon dont le médecin donne l'information vaut mieux que l'information elle-même » PJ Schneider, 1969

  • prendre le temps +++ :

    • annonce progressive

    • donner du temps au patient

    • savoir choir ses mots (que penser de cancer, tumeur, morphine … comme premiers termes ?)

 

Fin de vie :

  • accompagner le patient :

    • le voir régulièrement, sans se sentir contraint d'en faire plus qu'on ne peut

    • écouter les angoisses

    • réconfort, soutient moral

  • contrat de non abandon JP Schneider

  • solution des équipes : parler de leur ressenti

  • soutient de la famille

  • le médecin est démuni car son savoir, ses traitements ne peuvent plus être efficaces ; limites de la puissance de la médecine

  • éviter les écueils :

    • ne rien dire

    • dire trop vite

    • dire tout, au nom de la vérité

  • double rôle :

    • rôle technique : soins palliatifs, antalgiques

    • rôle d'écoutant :

      • ne pas abandonner le mourant à la solitude,

      • accepter l'impact de l'angoisse,

      • présence auprès du patient,

      • accepter le dialogue (thème de la mort),

      • envisager ce que le malade sait,

      • ce qu'il est prêt à savoir,

      • ce qu'il ne veut pas savoir,

      • toujours être dans la vérité,

      • savoir prendre le temps

  • écoute difficile, angoissante (remise en cause personnelle) ; groupes de parole

 

Pathologies psychiatriques :

  • relation verbale

  • intimité du discours

  • personne globale

 

Pathologies avec conscience des troubles :

  • névroses :

    • les névroses sont des maladies caractérisées par des conflits intrapsychiques qui inhibent les conduites ; il n'y a pas d'altération du système de la réalité

  • demande du patient d'un soulagement de ses troubles

    • notion de transfert : idéalisation du psychiatre mais celui-ci peut être aussi mis en situation d'impuissance (revendications par rapport à un personnage parental)

    • notion de bénéfices de la maladie

  • différents types de demandes :

    • demande médicamenteuse

    • soutient relationnel : permettre l'extériorisation des difficultés psychologiques pour soulager la tension et l'angoisse

    • psychothérapie : traitement actif par des moyen psychologiques :

      • « toute utilisation de moyen psychologiques pour traiter une maladie mentale, une inadaptation, un trouble psychosomatique » J Postel, 1993

      • « un acteur défini, une technique précise, un lieu circonscrit, un contrat » Sinelnikoff, 1993

      • « ensemble des moyens psychologiques qui peuvent être mis en oeuvre dans un but thérapeutique » J Guyotat, 1978

 

Pathologies avec absence de conscience des troubles :

  • psychoses :

    • modifications profondes de la personnalité avec altération du système de la réalité : perturbation de la prise de conscience de soi, désorganisation, délire, troubles de perceptions ...

  • demande de l'entourage / pas de demande du patient = ambiguïté de la relation

  • le médecin peut être englobé dans le délire du patient

    • délire = altération de l'expérience vécue / hallucinations (perceptions sans objet) / et ou / interprétations (déformations de la réalité)

  • relation difficile qui s'établit dés lors que les psychotropes sont efficaces ; le médicament permet une certaine médiation de a relation (canalisation des projections ; transfert latéral)

  • alliance ; éducation thérapeutiques ; reconnaissances progressive de la maladie

 

Conclusion :

  • savoir,

  • faire,

  • savoir faire,

  • et faire savoir,

  • Talleyrand

 

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